L’ALBA accuse les Etats-Unis de déstabiliser l’Amérique latine

LA HAVANE, 15 décembre (Xinhua) — Les Etats-Unis fomentent « une instabilité dangereuse » en Amérique latine afin de faire avancer leurs intérêts, ont déclaré samedi les membres d’un bloc régional.

A l’issue du 17e sommet de l’Alliance bolivarienne pour les Amériques (ALBA) à La Havane, les pays participants ont publié une déclaration accusant les Etats-Unis d’interventionnisme pour favoriser les pouvoirs pro-américains dans la région.

« Les politiques interventionnistes agressives des Etats-Unis, avec la complicité des oligarchies nationales et des médias privés (…) sont la cause fondamentale d’une instabilité générale dangereuse », a déclaré le ministre cubain des Affaires étrangères Bruno Rodriguez.

L’ALBA a condamné les sanctions américaines contre le Venezuela et le récent « coup d’Etat » qui a renversé le premier président indigène de la Bolivie, Evo Morales.

Les événements en Bolivie « reflètent clairement la stratégie impérialiste des Etats-Unis dans l’hémisphère ouest et son intention permanente de violer les droits des peuples latino-américains à l’auto-détermination », a déclaré l’ALBA.

L’ALBA a réfuté les accusations américaines selon lesquelles le bloc serait derrière une vague de manifestations à travers la région, affirmant que ces dernières « visaient à camoufler l’échec des gouvernements néo-libéraux » sous influence de Washington.

Initialement fondée par Cuba et le Venezuela en 2004, le bloc de l’ALBA vise à réduire la dépendance de l’Amérique latine envers l’aide occidentale en promouvant les alliances intra-régionales et la coopération dans des secteurs clés tels que l’énergie et le commerce.

Ce bloc comprend aujourd’hui Antigua-et-Barbuda, Cuba, la Dominique, la Grenade, le Nicaragua, Saint-Christophe-et-Niévès, Sainte-Lucie, Saint-Vincent-et-les-Grenadines et le Venezuela.

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