L’Algérie oeuvre à la promulgation d’une loi incriminant la colonisation française

Un ministre algérien a déclaré, dimanche, que « son pays œuvrait à la promulgation d’une loi incriminant la colonisation française du pays (de 1830 à 1962) », des semaines après que des députés aient soumis un projet à ce sujet à la présidence du Parlement.

C’est ce qui ressort des déclarations de Tayeb Zitouni, ministre des Moudjahidine et des Ayant droits, lors d’une séance plénière consacrée au projet de loi instituant la date du 08 mai 1945 « Journée nationale de la Mémoire ».

Le Conseil de l’Assemblée populaire nationale (APN) a indiqué, dimanche dans un communiqué, que les députés avaient assuré au ministre Zitouni que « la loi incriminant la colonisation française est devenue une exigence populaire et fait également l’objet d’un consensus parmi les députés ».

Rejetant l’idée d’une loi « formelle » d’incrimination de l’occupation française, Zitouni a affirmé: « Nous n’avons pas besoin d’une loi à paraître uniquement sur le Journal officiel mais nous voulons une loi qui permette de relancer d’autres dossiers », rapporte l’agence de presse algérienne (APS, Officiel).

120 députés avaient soumis à la présidence du parlement, fin mai dernier, un projet de loi sur les crimes coloniaux français en Algérie, afin qu’il soit transmis au gouvernement pour étude.

Le président algérien, Abdelmajid Tebboune a souligné, jeudi, que le colonialisme français a assassiné, durant 132 ans (1830-2962), la moitié de la population de son pays, martelant qu’il s’agit de « crimes imprescriptibles », a rapporté l’agence de presse algérienne (APS, Officiel).

C’est ce qui ressort d’un message adressé par Tebboune au peuple algérien à l’occasion de la commémoration du 75ème anniversaire des massacres du 8 mai 1945 perpétrés par l’armée coloniale contre des manifestants pacifiques algériens.

Le 8 mai 1945, les forces d’occupation françaises ont commis d’horribles massacres dans les régions de Sétif, de Guelma et de Kharrata, à plus de 300 kilomètres à l’est de la capitale Alger. Ces massacres ont fait 45 mille martyrs, selon des estimations officielles.

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