L’Algérie s’engage à satisfaire tous les besoins énergétiques de l’Italie, selon Tebboune

Le président algérien Abdelmadjid Tebboune a renouvelé, jeudi à Rome, l’engagement de l’Algérie à satisfaire « tous les besoins énergétiques de l’Italie ».

Ce serment a été exprimé lors d’une conférence de presse animée conjointement avec son homologue italien, Sergio Mattarella, au deuxième jour de sa visite d’Etat en Italie qui se poursuivra jusqu’à vendredi.

Abdelmadjid Tebboune a souligné, dans ce sens, que son pays « est engagé internationalement, moralement et éthiquement à maintenir les accords qu’il avait signés avec d’autres États, sans parler de l’Italie amie ».

Poursuivant, il a révélé « la conclusion avec la partie italienne d’un accord portant sur la fourniture de l’électricité à l’Italie et à une partie de l’Europe via une ligne maritime ».

« Dans le secteur des énergies renouvelables, nous avons lancé la production de panneaux solaires dans la wilaya (département) de Sidi Bel Abbes, et nous aspirons à produire ensemble de l’hydrogène vert et à l’exporter en Italie », a-t-il soutenu.

Pour sa part, le président italien, Sergio Mattarella, a affirmé que « l’Algérie est un partenaire stratégique de l’Italie, notamment dans le domaine de l’énergie », exprimant « sa satisfaction de l’intensification de la coopération dans divers domaines ».

Selon lui, il existe une grande coopération économique et commerciale entre les deux pays dans différents secteurs, non seulement dans le secteur de l’énergie.

« Le marché algérien est très important pour l’Italie », a-t-il ajouté, soulignant également la « coopération culturelle qui rapproche les deux pays qui partagent aussi une civilisation commune dans la région de la Méditerranée et qui sont liés par des liens historiques ».

Cinq protocoles d’accord signés

A l’occasion de cette visite, l’Algérie et l’Italie ont procédé à la signature de cinq protocoles d’accord.

Le premier porte sur La coopération culturelle entre le gouvernement algérien et le gouvernement italien pour la période 2022-2025.

Le deuxième est un protocole d’accord dans le domaine du tourisme, alors que le troisième concerne les startups.

Les quatrième et cinquième concernent respectivement la consolidation de la coopération bilatérale dans le domaine de la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme, ainsi que l’accord d’exploration du pétrole entre les sociétés Sonatrach et l’italien ENI.

Après son arrivée, mercredi dans la capitale italienne, le président Tebboune a eu une rencontre avec des représentants de la communauté algérienne établie en Italie.

A cette occasion, il a affirmé, selon l’agence APS, que la programmation de cette rencontre avec la communauté algérienne au début de sa visite, « participait de son souci d’écouter les préoccupations et attentes des membres de la communauté algérienne et traduisait l’impératif de les impliquer dans le processus économique et de développement du pays ».

Evoquant les relations algéro-italiennes, Abdelmadjid Tebboune « s’est félicité des positions historiques et honorables de l’Italie vis-à-vis de l’Algérie, notamment lors de la Guerre de libération », rappelant le soutien d’Enrico Mattei qu’il a qualifié d’ami « hors pair ».

Les relations entre l’Algérie et l’Italie, a-t-il soutenu, « sont solides et comptent parmi les relations arabo-européennes les plus fortes dans la région méditerranéenne ».

« Lorsque l’Algérie s’est enfoncée dans les ténèbres du tunnel sanguinaire des années 90, nous n’avons trouvé à nos côtés que l’Italie. Un blocus aérien et terrestre serré nous a été imposé, et Alitalia était la seule compagnie à briser ce blocus », a-t-il rappelé.

Rappelant également que l’Algérie est parmi les principaux fournisseurs du gaz de l’Italie, Abdelmadjid Tebboune a précisé:  » Nous œuvrons au renforcement du partenariat avec l’Italie pour faire d’autres découvertes, augmenter les quantités qui lui sont fournies, voire, devenir distributeur de cette matière en Europe ».

L’Algérie et l’Italie, a-t-il fait savoir, continueront aussi à investir dans les industries militaires, navales et électroniques.

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