L’Allemagne et l’Autriche se disent prêtes à payer le gaz russe en roubles

L’Allemagne et l’Autriche se sont dites prêtes à payer les approvisionnements de gaz russe en roubles, et ce, après la suspension de la Russie des flux de gaz naturel vers la Pologne et la Bulgarie, qui avaient, toutes deux, refusé de payer avec la monnaie locale russe.

Le chancelier autrichien Karl Nehammer a révélé, dans des communiqués de presse, que la décision a été prise en accord avec la société énergétique autrichienne « OMV », rapportent les médias locaux, ce mercredi.

La compagnie énergétique allemande Uniper a, pour sa part, déclaré que le plan de paiement de la Russie en roubles « ne s’oppose pas aux sanctions » imposées contre Moscou, en réponse à la guerre qu’elle mène en Ukraine.

« Dans le cadre du nouveau plan de paiement, nous pensons que les contrats d’approvisionnement avec la Russie ont été honorés », a déclaré la directrice financière d’Uniper, Tina Tomilla, lors d’un point de presse.

La compagnie énergétique russe Gazprom a annoncé, dans la matinée de ce mercredi, qu’elle avait suspendu les approvisionnements de gaz vers la Bulgarie et la Pologne en raison de leur refus de payer leurs importations en roubles.

Vers la fin du mois de mars dernier, le président russe, Vladimir Poutine, avait déclaré que les « pays hostiles » devront désormais payer les approvisionnements de gaz naturel russe en roubles, après les gels des avoirs en devises de la Banque centrale russe, par l’Union européenne et les États-Unis, dans un contexte de guerre menée par la Russie en Ukraine.

Par décret présidentiel de Poutine, les pays occidentaux sont tenus d’ouvrir des comptes en roubles dans les banques russes pour payer le gaz naturel.

Le 24 février dernier, la Russie a entamé une guerre en Ukraine, qui a suscité de vives réactions internationales et l’imposition de sanctions économiques et financières « sévères » contre Moscou. Pour mettre fin à la guerre, la Russie exige que l’Ukraine renonce à toute velléité de rejoindre des entités militaires et maintienne une totale neutralité, ce que Kiev considère comme une « ingérence dans sa souveraineté ».

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