Le journal américain, The Wall Street Journal a signalé que Riyad avait tenté de convaincre Saad al-Jabri, l’ancien conseiller du prince Mohamed ben Naïf et ancien haut responsable des services de renseignements saoudiens recherché par les autorités de son pays, de voyager vers la Turquie, prenant sa famille comme prétexte.
Le journal signale que «l’Arabie saoudite avait envoyé un des amis d’al-Jabri, pour convaincre ce dernier de retourner avant qu’un mandat d’arrêt ne soit lancé contre lui et avant que l’Interpol ne s’implique dans son affaire».
«La famille d’al-Jabri pense que Riyad tente d’attirer Saad car il possède des secrets qui concernent la famille royale», nota le journal, en soulignant que «la famille d’al-Jabri signala également que le prince héritier Mohamed ben Salmane tenait des conflits personnels contre Saad concernant le Yémen et d’autres affaires».
Les documents sensibles que possède al-Jabri
Le Wall Street Journal note que «les documents en possession d’al-Jabri démontrent que Riyad avait financé l’ancien président soudanais, Omar el-Béchir et des tribus dans l’ouest de l’Irak».
Le journal américain signala dans cette optique que «des responsables occidentaux redoutaient que le conflit entre Riyad et al-Jabri ne cause la révélation d’informations sensibles concernant les opérations menées contre le terrorisme».
De sa part, il affirme avoir consulté des documents révélant l’existence d’un réseau fondé sur des milliards de dollars, signalant «qu’il avait fait la fortune de hauts responsables gouvernementaux saoudiens, en leur permettant d’exercer leurs autorités hors du royaume saoudien».
Rappelons toutefois qu’al-Jabri est actuellement réfugié au Canada, alors que sa famille se trouve à Riyad, en Arabie saoudite, où deux de ses enfants (une fille et un garçon) avaient été interpellés en mars dernier, par les autorités de son pays, pour lui mettre la pression et le pousser à retourner et à rendre le documents secrets en sa possession.
