Le Canada critique le régime syrien et « ceux qui le soutiennent »

La « bravoure des Syriens qui se sont levés pacifiquement pour exiger le changement et un meilleur avenir pour leurs enfants, a été brutalement réprimée », a souligné, lundi, le Canada.

C’est ce qui ressort d’une déclaration mise en ligne par le ministère canadien des Affaires étrangères, sur son site électronique.

« Il y a dix ans, les Syriens se sont levés pacifiquement pour exiger le changement et un meilleur avenir pour leurs enfants. Leur bravoure a été brutalement réprimée et, dans la décennie qui a suivi, les Syriens ont été victimes à maintes reprises de violations des droits de la personne, de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité », lit-on dans la déclaration.

« Le régime Assad a pratiqué la torture, a enlevé des citoyens de force, s’est livré à des exécutions extrajudiciaires et a employé des armes chimiques », insiste le texte.

Critiquant vertement Moscou, la diplomatie canadienne indique que « le régime (de Damas) et ceux qui le soutiennent, notamment la Russie, s’en sont aussi pris délibérément à des cibles civiles, notamment des hôpitaux et des écoles ».

Au volet humanitaire, Ottawa a relevé que « le conflit s’est traduit par l’une des pires crises humanitaires au monde », précisant que le Canada a investi, depuis 2011, « plus de 800 millions de dollars en aide humanitaire, en aide au développement, ainsi que pour la sécurité et la stabilisation des populations vulnérables en Syrie ».

Ce financement, poursuit le texte, a contribué « à fournir de la nourriture et des soins de santé, ainsi que l’accès à de l’eau potable et à des services d’assainissement et d’hygiène pour des millions de personnes ».

« Ces fonds ont également servi à encourager la participation politique des femmes au niveau local et à assurer les moyens de subsistance de milliers de femmes, de jeunes et de personnes handicapées », lit-on également dans la déclaration.

Rappelant que le Canada a, également, accueilli jusqu’à présent, 73 mille réfugiés syriens qui ont fui leur pays, la déclaration relève que « c’est un moment solennel pour prendre du recul et se souvenir de tous ceux qui ont souffert de ce terrible conflit ».

En conclusion, le Canada souligne que : « La reddition de compte est essentielle lorsqu’il s’agit de crimes internationaux, et c’est pourquoi le Canada prendra d’autres mesures pour que la Syrie soit tenue responsable de ses graves violations des droits de la personne et, en particulier, de la torture ».

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