Le chef du GNA :  » Il n’y a pas de solution militaire au conflit libyen »

Le président du Conseil présidentiel du gouvernement libyen, Fayez al-Sarraj, a affirmé, vendredi, qu’il n’y avait « pas de solution militaire » à la crise dans son pays et que la voie politique est le choix de son gouvernement pour la paix.

C’est ce qui ressort d’un entretien téléphonique avec la chancelière allemande, Angela Merkel, qui a traité de l’évolution de la situation militaire et politique en Libye, selon un communiqué du gouvernement libyen.

Cet entretien a coïncidé avec l’annonce de la libération par l’armée libyenne de la ville stratégique de Tarhouna (à 90 km au sud-est de Tripoli), au lendemain de la libération de la capitale, Tripoli, de la milice du général renégat Khalifa Haftar.

« Nous sommes attachés à nos constantes nationales, et nous avons des valeurs et des principes à la lumière desquels nous prenons nos positions … Nous avons affirmé qu’il n’y a pas de solution militaire à la crise libyenne, car la voie politique qui mène à l’instauration de la paix a toujours été notre choix », a déclaré Al-Sarraj.

Et d’ajouter : « Le gouvernement d’entente ne sera absent d’aucun dialogue sérieux avec de véritables partenaires qui cherchent véritablement à instaurer un État civil, moderne et démocratique ».

« Nous n’avons pas trouvé de véritable partenaire pour la paix, ni pour le processus politique (…) Il y a ceux qui proposent des manœuvres politiques et non des initiatives, dans le but de se trouver un rôle à jouer. Ce qui les anime donc, ce sont les intérêts personnels et non l’intérêt du pays », a poursuivi Al-Sarraj.

Le chef du gouvernement libyen a également renouvelé sa proposition d’organiser une conférence, en coordination avec la mission des Nations Unies et en présence des parties libyennes qui croient en une solution pacifique, de manière à ce que cette conférence puisse déboucher sur des élections présidentielles et parlementaires dans le pays.

À son tour, Merkel a confirmé la volonté de son pays de soutenir la voie politique et de mettre en œuvre les résultats de la Conférence de Berlin, pour assurer la sécurité et la stabilité en Libye, selon le même communiqué.

Une conférence internationale sur la Libye s’est tenue, le 19 janvier à Berlin, appelant à l’engagement de toutes les parties de ce pays à un cessez-le-feu et à un retour à la table des négociations pour rechercher une solution politique au conflit.

L’armée libyenne a annoncé, vendredi, la libération de la ville de Tarhouna, ainsi que celle de la ville d’Al-Arban, dans la périphérie de ville stratégique de Gharyan (sud de la capitale), au lendemain de l’annonce de l’achèvement de la libération de Tripoli de la milice du général renégat Khalifa Haftar.

La milice de Haftar, avec le soutien de pays arabes et européens, a occupé des zones à Tripoli, dans le cadre d’une attaque qui a commencé le 4 avril 2019, pour prendre le contrôle de la capitale, siège du gouvernement légitime internationalement reconnu, faisant plusieurs morts et blessés parmi la population civile, et causant d’importants dégâts matériels.

Depuis le lancement de l’opération « Tempête de paix », le 25 mars, l’armée libyenne a pu libérer toutes les villes de la côte ouest, la base aérienne d’Al-Wattia et deux villes du Djebel Al-Gharbi (montagne occidentale).

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