Le gouvernement libyen: «Les Russes sont derrières les attaques de Mitiga et Abou Slim»

Vendredi, Fathi Bachagha, le ministre de l’Intérieur du Gouvernement d’union nationale libyen (GNA), a déclaré que les Russes étaient derrières les attaques qui ont ciblées l’aéroport international de Mitiga et le quartier résidentiel d’Abou Slim, dans la capitale Tripoli.

Les déclarations du ministre libyen se présentent, lors d’une intervention médiatique, sur la chaîne libyenne Febrayer Tv, organisée à l’ombre du bombardement qui cibla, vendredi matin, l’aéroport de Mitiga et le quartier Abou Slim, dans la capitale Tripoli

Bachagha indiqua que son gouvernement ne gardera plus le silence, affirmant qu’il était déterminé à cibler toutes les positions des milices de Khalifa Haftar, qui se trouvent au sud de Tripoli. «Nous sommes capables de répondre et nous en avons les moyens», avait-il signalé.

Implication des Russes

Le ministre du GNA déclara également: «Nous avons des informations fiables, qui affirment que les Russes étaient derrières les attaques d’aujourd’hui», soulignant qu’ils combattaient aux côtés du général à la retraite Khalifa Haftar et de ces milices, «les Russes cherchent à détruire la Libye et Haftar veut le pouvoir», avait-il ajouté.

Face à ces constats, il annonça : «Nous n’avons pas d’autres choix, que d’annoncer l’attaque et repousser les milices de Haftar loin de la capitale Tripoli».

La Russie se mobilise sur tous les fronts

Dans un contexte similaire, la Russie a attaqué, mercredi dernier, la Turquie, l’accusant de «contribuer au redéploiement des combattants étrangers en Libye».

Ces propos ont été lancés par Mikhaïl Bogdanov, vice-ministre des Affaires étrangères et représentant spécial du président de la Fédération de Russie pour le Proche Orient, lors d’une conférence de presse qu’il a tenu à Moscou, selon l’agence de presse Interface.

Rappelons que la Turquie qui soutient le GNA, et la Russie qui appuie indirectement Khalifa Haftar sont déjà en conflit en Syrie, où l’Armée rouge soutien le régime d’al-Assad dans la sanglante guerre qu’il mène contre son peuple et l’opposition appuyée par Ankara.

Et vue que chaque partie se dit avec la justice et pense qu’elle protège la paix dans la région plus que l’autre, la Libye, tout comme la Syrie, semble prise au piège par des ennemis têtus et féroces.

Pour les analystes, cette problématique s’grave de jour en jour, et ne pourra se résoudre que «si les deux parties libyennes se résignent à lancer un accord libyo-libyen, qui écartera les parties étrangères et préservera l’unité du pays».

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