Le MAE qatari retourne sur les négociations pour la résolution de la crise du Golfe

Courrier arabe

Les discussions visant à résoudre la crise du Golfe n’ont marqué aucun progrès, avait annoncé le ministre qatari des Affaires étrangères, le cheikh Mohamed bin Abderrahmane al-Thani.

Il affirma, samedi lors de déclarations présentées à la chaîne d’information al-Jazeera, qu’aucune évolution n’a été signalée au sujet des négociations tenues pour résoudre la crise du Golfe.

«Nous sommes toujours disponibles, à condition qu’il y est des solutions positives basées sur le respect de la souveraineté des nations», avait-il ajouté, signalant que Doha gardait toujours la main tendue pour une réconciliation basée sur le mutuel respect.

S’agissait-il d’un coup d’épée dans l’eau ?

Le mois dernier, l’agence de presse britannique Reuters avait rapporté, selon des sources proches, que «les négociations engagées entre le Qatar et l’Arabie saoudite, pour résoudre la crise du Golfe, s’étaient suspendues seulement quelques temps après leur lancement».

Elle indiqua qu’à travers ces négociations, «le Qatar visait principalement à rouvrir l’espace aérien des pays originaires de son blocus, ainsi que les frontières terrestres avec l’Arabie saoudite», affirmant qu’en échange, Riyad voulait d’abord que le Qatar prouve sa bonne foi et accepte de changer certaines de ses positions diplomatiques.

La requête, alors indiscutable pour Doha intolérante à l’atteinte à sa souveraineté, était la goute de plus, qui renversa les estimations et bloqua les négociations.

Depuis, le Qatar appelle constamment à des dialogues constructives, «fondés sur le respect des souverainetés des nations», et tend sa main à toute collaboration ou initiative pour résoudre la crise, qui dure depuis 2017, «pour le bien-être des citoyens et dans l’intérêt de la région», affirme-il.

Rappelons toutefois que la crise du Golfe a été déclenchée en 2017, après que Manama, Riyad, Abu-Dhabi et le Caire, qui avaient accusé Doha de liaison avec des groupes terroristes, lui imposé un blocus terrestre, aérien et maritime.

À ce jour, le Qatar nie toutes les accusations qui lui avaient été attribuées, et signale que le blocus était un coup monté contre lui, pour contrôler ses choix diplomatiques et sa souveraineté nationale.

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