Le ministre libyen de l’Intérieur: « la Libye rejette toute atteinte à sa souveraineté et toute tentative de renverser la légitimité »

Le ministre libyen de l’Intérieur, Fathi Bashagha a fait savoir que son pays “rejettera toute atteinte à sa souveraineté et toute tentative de renverser la légitimité”.

C’est ce qui ressort du message posté par Bashagha sur Twitter, suite à la rencontre en le président égyptien Abdelfattah al-Sissi et les représentants de tribus libyenne au Caire.

En effet, le président égyptien a affirmé que son pays ne restera pas les bras croisés face à une éventuelle offensive contre la ville de Syrte, située sur la côte libyenne.

En réponse à ces déclarations, Bashagha a mis en garde contre toute éventuelle atteinte à la légitimité, expliquant que les individus, avec qui Sissi s’est réuni, ne représentaient pas les tribus libyennes.

“Les dirigeants de l’Égypte, pays frère, doivent se rendre compte que leurs intérêts sont avec le gouvernement légitime en Libye, car la stabilité en Libye maintient la stabilité en l’Égypte”, a-t-il indiqué.

Des parties libyennes critiquent l’utilisation par le président égyptien de la carte tribale dans le conflit libyen, pour soutenir son allié stratégique, le général renégat, Khalifa Haftar, en vue de discréditer le gouvernement légal du pays, internationalement reconnu.

« Nous ne resterons pas les bras croisés devant la menace à notre sécurité que constituent les préparatifs militaires pour attaquer Syrte (dans le nord de la Libye) », peut-on lire dans le communiqué qui cite Al-Sissi.

Le président égyptien a ajouté que son pays refusait de « transformer la Libye en refuge pour les hors-la-loi », appelant les membres des tribus libyennes à s’engager dans ce qu’il a décrit comme « une armée nationale unifiée et limiter les armes à l’usage exclusif des institutions de l’état ».

Al-Sissi a réaffirmé que son pays était prêt à « accueillir et former des membres des tribus libyennes pour construire une armée nationale libyenne », considérant que l’état de division politique en Libye ne mènerait pas à une solution à la crise.

Dans une précédente déclaration, le Haut Conseil d’État libyen a estimé que l’appel du président égyptien à recruter et à armer les membres des tribus libyennes représentait « un nouvel encouragement pour la sédition et pousse les libyens à s’entre-tuer ».

Jeudi, lors de sa rencontre avec les notables des tribus, Al-Sissi a déclaré que son pays « rejette l’ingérence étrangère dans les affaires intérieures libyennes et ne sera satisfait que de la stabilité politique, sociale et militaire de la Libye ».

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