De Téhéran, le ministre qatari des Affaires étrangères appelle au calme et à la désescalade  

Courrier arabe

Le ministre qatari des Affaires étrangères «Mohamed ben Abderrahmane al-Thani» a été reçu aujourd’hui samedi, 4 janvier, à Téhéran, lors d’une visite visant à rencontrer son homologue iranien «Mohammad Djavad Zarif», afin d’apaiser les tensions dans la région.

Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères «Seyed Abbas Mousavi» a noté, lors d’un tweet: «Le ministre qatari des Affaires étrangères «Mohamed ben Abderrahmane al-Thani» est aujourd’hui en visite à Téhéran, pour rencontrer «Zarif» et discuter des évolutions».

De suite, un communiqué, diffusé aujourd’hui  dans la journée, par le ministère iranien des Affaires étrangères, nota: «Djavad Zarif s’était entretenu avec le ministre qatari des Affaires étrangères, et avaient tous deux discuté les évolutions régionales, y compris le dossier de l’assassinat de Qassem Soleimani.»

Il signala que ««Mohamed ben Abderrahmane al-Thani» avait signalé la sensibilité de la situation, et avait insisté sur l’importance d’un accord pacifique, pour accompagner la désescalade et le rétablissement de la stabilité».

Et indiqua que «bien que Djavad Zarif avait affirmé que l’assassinat de «Soleimani» était un crime terroriste, promettant que Washington le payera, il nota que Téhéran ne voulait pas aggraver la situation, et signala que l’Iran estimait que la présence des forces étrangères est la raison de l’instabilité de la région».

Une visite pour calmer les esprits

Plusieurs médias ont rapporté que «la visite du ministre qatari se présentait à l’ombre des escalades alarmantes entre l’Iran et les Etats-Unis, suite à l’assassinat de «Soleimani», le commandant de la Force Al-Qods du Corps des Gardiens de la révolution islamique iranienne, sachant qu’hier vendredi, la Qatar avait diffusé un communiqué, à travers son ministère des Affaires étrangères, mettant en garde contre les escalades, qui se poursuivent en Irak, et redoutant des conséquences incontrôlables.

Doha avait invité les différentes parties au calme, et à éviter que l’Irak et son peuple, ainsi que tous les peuples de la région, ne s’entrent dans un cercle vicieux de violence , et appela également la communauté internationale à tenir compte de ses responsabilités dans la région, en lui soulignant les risques imminents des escalades armées directes et indirectes.

Rappelons toutefois que l’iranien «Qassem Soleimani», commandant de la Force Al-Qods du Corps des Gardiens de la révolution islamique iranienne, et l’irako-iranien «Abou Mehdi al-Mouhandis», chef adjoint du «Hachd al-Chaabi», avaient été tués hier vendredi, vers le matin, lors d’un raid américain, ciblant leur convoi près de l’aéroport international de Bagdad.

Le ministère américain de la Défense avait alors annoncé que «Qassem Soleimani» fut assassiné selon des ordres donnés par «Donald Trump», comme procédure de défense, protégeant les Américains, qui se trouvent à l’étranger.

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