Le président de l’Azerbaïdjan parle du conflit en Haut-Karabagh et Erdogan appelle à combattre « l’occupation arménienne »

Courrier arabe

Le président de l’Azerbaïdjan, Ilham Aliyev, a parlé à al-Jazeera des combats en cours, dans la région du Haut-Karabagh, entre les forces armées de son pays et celles de l’Arménie, et au moment où Ereven signala sa disposition à négocier un cessez-le-feu, le président turc signala que «les combats ne s’arrêterons qu’après la libération de la région occupée par l’Arménie».

Lors de l’interview qu’il avait eue vendredi soir avec al-Jazeera, le président Ilham Aliyev a porté l’Arménie pour responsable de l’escalade dans la région, l’accusant «de tenter de conserver ses anciennes colonies».

«La première raison, derrière l’escalade, est le fait que l’Arménie ne veut pas la paix, car elle cherche à conserver les colonisations et refuse que la situation change», avait signalé Aliyev en indiquant : «L’Arménie aurait dû faire preuve de bonne intention en respectant les décisions internationales».

Il précisa : «En 1993, l’Arménie a occupé le Haut-Karabagh, et à l’époque, le Conseil de sécurité des Nations unies avait ordonné 4 décisions, proclamant le retrait immédiat et inconditionnel des troupes arméniennes».

«La deuxième raison de l’escalade est liée au manque de la détermination des médiateurs et à l’absence de pressions, qui auraient pu obliger l’Arménie à appliquer les décisions du Conseil de sécurité», avait-il ajouté.

Les combattants syriens

Plus loin dans le dialogue, Aliyev a nié les accusations lancées à la Turquie, concernant l’envoi de combattants syriens pour appuyer les troupes de l’Azerbaïdjan, signalant que «ces informations étaient mensongères, au même titre que celles qui avaient parlé d’un chasseur turc abattu en Arménie, depuis quelques jours».

L’Arménie prête à négocier un cessez-le-feu

Dans ce contexte, le ministère arménien des Affaires étrangères a annoncé qu’«Ereven était prête à engager des négociations pour instaurer un cessez-le-feu, dans la région du Haut-Karabagh, sous l’égide du groupe de Minsk», et ce en réponse aux appels lancés par les présidents de la Russie, des États-Unis et de la France.

Et au niveau des mouvements diplomatiques entrepris pour mettre fin au conflit, un communiqué publié par le Kremlin signala que «le président russe, Vladimir Poutine avait parlé par téléphone au Premier ministre arménien, Nikol Pachinian au sujet de la situation dans le Haut-Karabagh».

«Poutine insista sur l’importance de l’application d’un cessez-le-feu dans la région et appela à la poursuite des efforts politiques», avait noté le communiqué russe, en signalant que «les deux hommes étaient inquiets par la présence des groupes armés venus du Moyen-Orient».

La Turquie s’attache aux combats

Par ailleurs, le président turc signala : «Les combats devront se poursuivre jusqu’à ce que le Haut-Karabagh soit libéré de l’occupation arménienne».

Il avait signalé, lors de son discours prononcé, vendredi dans une célébration au sud de la capitale Ankara, que «les tentations mises en avant pour cerner la Turquie étaient démasquées», affirmant qu’«elles ne réussiraient pas à atteindre leurs buts car la Turquie se battait pour les déjouer».

«Nous serons aux côtés de nos frères et amis azerbaïdjanais, et les combats se poursuivront jusqu’à la libération du Haut-Karabagh si Dieu le veut», avait-il déclaré, en félicitant la grande opération militaire lancée par Bakou «pour défendre ses terres», selon ses propos.

Sur ce, il importe de signaler que sur terrain, les combats se poursuivent ce mardi pour la 10ème journée, dans un temps où chacune des parties affirment avoir infligé à l’autre «d’importants dégâts».

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