Le président libanais Michel Aoun s’engage à édifier un État civil

Prenant la parole pour la deuxième fois depuis le début du mouvement de contestation populaire, le 17 octobre, le président libanais Michel Aoun s’est engagé à lutter efficacement contre la corruption, à édifier un État civil non confessionnel et à réformer en profondeur l’économie.

S’adressant aux Libanais à l’occasion du mi-mandat, le président libanais Michel Aoun a déclaré que le choix des ministres du prochain gouvernement doit être basé sur les critères de la compétence et de l’expérience et non pas sur l’allégeance aux leaders politiques.

Le Liban, a-t-il dit, se trouve à un tournant dangereux et doit impérativement se doter d’un gouvernement homogène et productif, soutenu par le peuple, et dont l’action ne sera pas entravée par les querelles entre politiciens.

Michel Aoun a endossé la plupart des revendications des manifestants qui battent le pavé depuis maintenant deux semaines.

Sur un ton solennel, il a pris trois engagements : l’édification d’un État civil et moderne, débarrassé du fléau du confessionnalisme ; le développement d’une économie productive ; et l’intensification de la lutte contre la corruption qui mine, dit-il, la politique, l’administration, les milieux de la finance et une partie de la société.

Pour atteindre ce but, le président Aoun a demandé aux manifestants de faire pression sur les députés pour qu’ils adoptent une série de lois portant sur la levée du secret bancaire et de l’immunité des responsables politiques et des hauts fonctionnaires, la récupération de l’argent public volé, et la création d’un tribunal spécial pour juger les crimes financiers liés au secteur public.

Réactions de manifestants

Un discours qui ne semble pas avoir convaincu les manifestants qui sont dans la rue depuis 15 jours pour réclamer un changement de système.

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