Le Qatar appelle à la protection des Rohingyas à l’ombre de la situation en Birmanie

Courrier arabe

Le Qatar a signalé, vendredi, son inquiétude au sujet de l’instabilité en Birmanie, et indiqua «qu’il craignait que la situation impacte les droits de l’homme, et les droits des citoyens, spécialement la minorité des Rohingyas».

Lors du discours prononcé à l’occasion de la 29ème session exceptionnelle du Conseil des droits de l’homme, organisée pour discuter «les impacts de la crise en Birmanie, sur les droits de l’homme», le Qatar a signalé «qu’il craignait que le conflit en Birmanie impacte la stabilité, la protection et le respect des droits de l’homme et des citoyens».

Abdullah Makboul al-Ali, le responsable par intérim des affaires du comité permanent du Qatar, au bureau des Nations unies à Genève, qui s’est adressé à l’audience, au nom de son pays, indiqua que «Doha redoutait que les incidents en Birmanie génèrent des violations de droits de l’homme, notamment à l’encontre des musulmans Rohingyas, qui se trouvent dans la région de Rakhin».

«Il est important que la loi internationale des droits de l’homme soit respectée, et il est indispensable d’ouvrir des enquêtes indépendantes au sujet de toutes les violations commises en Birmanie et d’en juger les responsables», avait-il souligné.

Il ajouta : «Il est aussi important que les autorités en Birmanie entreprennent des mesures pour protéger toutes les minorités, y compris la minorité musulmane des Rohingyas, et qu’elles leur permettent de jouir de leurs droits légitimes, spécialement le droit à la nationalité et à la participation aux élections».

Le responsable qatari précisa également que «Doha demande à ce que le retour des Rohingyas vers leurs terres soit organisé en toute sécurité, et qu’elle appelait les autorités locales à garantir que les Rohingyas obtiennent les aides humanitaires, et à travailler à un développement total et durable, dans leurs régions», soulignant que «ces engagements contribuaient à établir une réconciliation nationale et à installer la stabilité dans le pays».

Il affirma que également que «son pays continuera à soutenir les efforts de la communauté internationale et ceux de toutes les parties concernées, dans le but de résoudre les conflits par un dialogue politique».

Il conclut par appeler «toutes les parties au pays, à renforcer le dialogue national afin de parvenir à une résolution pacifique à la crise actuelle, conserver l’unité nationale et renforcer la démocratie, la paix et le développement auxquels s’attend le peuple».

Dans ce contexte, il importe de souligner qu’au début du mois de février, l’armée birmane avait renversé le gouvernement élu, interpellant le président du pays et sa conseillère et imposant un état d’urgence pour une année.

Et bien que les protestations populaires se poursuivent, proclamant le retour du gouvernement civil, les chefs militaires s’attachent au pouvoir et oppressent les opposants.

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