Le ministre qatari des Affaires étrangères, Mohamed bin Abderrahmane al-Thani, a déclaré que son pays était déçu du fait que les pays du Golfe n’avaient pas répondu à son invitation, pour participer à la cérémonie de la signature de l’accord de paix, conclu entre les États-Unis et les talibans afghans.
Lors d’un entretien, tenu dimanche avec Assiciated Press, Mohamed bin Abderrahmane al-Thani signala que «si les responsables de l’Arabie saoudite, du Bahreïn et des Émirats arabes unis étaient présents lors de l’événement qu’avait organisé Doha samedi, ils auraient pu saisir l’occasion pour prôner l’union, à l’ombre d’une crise qui se cumule et qui dure depuis plus de 3 ans», affirmant que «leur absence prouva l’absence de la sagesse, dans un temps où les tensions montent au Moyen-Orient».
«Nous espérions que nos frères et nos voisins au Conseil de Coopération des États du Golfe nous rejoignent lors des cérémonies d’hier. Nous les avions invité, mais malheureusement, ils ne sont pas venus», avait-il déclaré.
Malgré que Washington ait encouragé les pays membres du Conseil de Coopération du Golfe (CCG), à participer à l’événement, le ministre qatari a affirmé que Doha n’a reçu aucune réponse aux invitations qu’elle avait envoyées.
Oman était toutefois le seul pays du CCG à avoir envoyé son MAE, alors que Riyad avait salué la signature de l’accord, signalant lors de son communiqué, qu’«il permettait le retour de la stabilité en Afghanistan et le soutien de la sécurité dans la région», sans pour autant évoquer, le rôle qu’a joué le Qatar et sa contribution à son élaboration.
Rappelons toutefois, que l’organisation des discussions fut comptée comme un exploit pour la diplomatie qatarie, permettant le renforcement de l’importance stratégique de Doha, comme allié incontournable des États-Unis et de l’Europe, et comme acteur qui peut connecter avec les différents groupes actifs au monde.
