Le Qatar est prêt à faciliter les dialogues pour la naissance d’un gouvernement libanais, affirme son MAE

Le ministre qatari des Affaires étrangères, Mohamed bin Abdel Rahman Al Thani, a déclaré, mardi, que son pays est prêt à faciliter les dialogues pour la formation du gouvernement libanais, soulignant qu’il ne cherche pas à torpiller l’initiative française à cet égard.

C’est ce qui est ressorti d’une déclaration du ministre qatari à l’issue de sa rencontre avec le président libanais Michel Aoun, au palais Baabda, à l’est de Beyrouth, dont l’intervention a été diffusée par les chaînes de télévision libanaises.

« Nous ne cherchons pas à torpiller l’initiative française, mais nous travaillons plutôt à compléter les efforts internationaux pour former le gouvernement libanais », a déclaré Ben Abdel Rahman.

Et d’ajouter: « La formation du gouvernement est une affaire interne au Liban, et le Qatar entretient de bonnes relations avec toutes les parties concernées et est toujours prêt à faciliter tout dialogue pour aider la naissance d’un gouvernement au Liban. »

« Il n’y a actuellement aucune initiative visant à inviter des politiciens libanais à Doha, et nous espérons que la solution viendra de Beyrouth », a-t-il poursuivi, appelant les parties libanaises à former un gouvernement au plus vite pour l’intérêt du peuple.

Plutôt dans la journée du mardi, le ministre qatari des Affaires étrangères, Mohamed bin Abdel Rahman, est arrivé à Beyrouth dans le cadre d’une visite officielle, où il a rencontré les trois dirigeants de l’État (État, parlement et gouvernement) pour discuter des derniers développements dans les affaires locales et régionales.

Quelques jours après l’explosion du port de Beyrouth le 4 août, le président français Emmanuel Macron a lancé une initiative au Liban, dont l’un des aspects les plus importants prévoyait la formation d’un gouvernement de non-partisans indépendants pour mener des réformes administratives et bancaires dans ce pays en crise depuis des années.

En raison de divergences entre les forces politiques, le Liban n’est toujours pas en mesure de former un nouveau gouvernement, et ce, depuis la démission du gouvernement d’Hassan Diab, six jours après l’explosion dans le port de la capitale Beyrouth le 4 août 2020.

Le Liban traverse la pire crise économique depuis la fin de la guerre civile (1975-1990) et vit une forte polarisation politique, où les intérêts des pays régionaux et occidentaux, dont la France, se heurtent.

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