Le ministère qatari des Affaires étrangères a déclaré mardi que «Doha discutait avec les Talibans pour assurer la protection des civils et renforcer les efforts vers une réconciliation nationale au pays».
Un communiqué publié par le ministère signala que «le ministre qatari des Affaires étrangères, le cheikh Mohamed ben Abderrahman al-Thani, avait reçu mardi, à Doha, un comité représentant les Talibans, et dirigé par le Molla Abdul Ghani Brader».
Il indiqua que «les deux parties discutèrent des évolutions sécuritaires et politiques en Afghanistan», et signala que «le ministre qatari avait insisté sur la protection des civils».
«Al-Thani affirma aussi qu’il fallait renforcer les efforts pour établir la réconciliation nationale et qu’il était impératif de travailler pour établir une résolution totale et une transition pacifique du pouvoir, tout en conservant les gains importants réalisés par le peuple afghan», avait-il ajouté.
Dès lors, al-Thani avait publié sur son compte Twitter une image de lui en compagnie du Molla Abdul Ghani Brader, et signalant «avoir discuté avec le comité afghan des évolutions du pays».
التقيت صباح اليوم في #الدوحة بوفد من طالبان، وناقشنا ضرورة الوصول إلى تسوية سياسية شاملة تحقق انتقال سلمي للسلطة، وتحافظ على المكتسبات التي حققها الشعب الأفغاني، وترسم ملامح الاستقرار والسلام المنشود في #أفغانستان. pic.twitter.com/Nr3QgZgPzL
— محمد بن عبدالرحمن (@MBA_AlThani_) August 17, 2021
Le Qatar garde un œil sur l’Afghanistan
Lundi, le ministère qatari des Affaires étrangères avait indiqué que «le Qatar suivait de près les évolutions de la situation à Kaboul ». Il avait appelé «à un cessez-le-feu total et permanent sur toutes les terres afghanes».
Doha avait également affirmé son engagement, indiquant «qu’elle poursuivit son travail, avec les Nations unies et les partenaires internationaux, pour installer la paix au pays, de façon à répondre aux attentes du peuple à la sécurité, la stabilité et le développement».
De même, Mutlak al-Qahtani, l’envoyé du ministre al-Thani pour la médiation et la résolution des conflits, avait souligné «l’importance de la transition pacifique du pouvoir ».
Mutlak al-Qahtani signala que «Doha continuera à jouer son rôle pour établir la paix en Afghanistan», et indiqua que «reconnaître le mouvement des Talibans revenait aux décisions propres de chaque pays».
Et dans un temps où les Talibans signalent «qu’ils cherchent à former un gouvernement islamique, qui sera approuvé par tous», le Conseil de sécurité a proposé la formation d’un gouvernement d’union nationale, tout en insistant sur le respect des droits de l’homme.
