Le Qatar salue les arrangements en Libye et appelle à sanctionner les responsables des crimes

Le Qatar a salué, lundi, les arrangements conclus entre les deux protagonistes du conflit en Libye, et appelé à sanctionner l’ensemble des responsables des crimes et des violations des droits de l’Homme dans ce pays, qui souffre depuis plusieurs années d’un conflit armé.

C’est ce qui ressort d’une allocution prononcée par Ali khalfan Mansouri, délégué permanent de l’Etat du Qatar à l’Office des Nations Unies à Genève, au cours du Dialogue interactif avec la Mission d’enquête en Libye, en marge de la tenue de 45ème session du Conseil des droits de l’Homme, relevant des Nations Unies, selon l’agence de presse qatarie (QNA, officiel).

Mansouri a condamné la prise pour cible des civils et des services de base ainsi que des infrastructures non-militaires, tels que les aéroports, les hôpitaux et les centres d’accueil des migrants, tout en appelant l’ensemble des protagonistes à respecter les engagements qui sont les leurs en vertu des législations et des conventions internationales y afférentes.

La Libye, ce riche pays pétrolier, souffre depuis plusieurs années d’un conflit armé. Avec l’appui de plusieurs pays arabes et occidentaux, les milices du général putschiste Khalifa Haftar disputent au gouvernement libyen, internationalement reconnu, légitimité et pouvoir, faisant de nombreuses victimes et blessés parmi les populations civiles, ainsi que de considérables dégâts matériels.

Il a salué l’accord conclu entre le Conseil présidentiel du gouvernement libyen et la Chambre des députés de Tobrouk (est, loyale à Haftar) portant cessez-le-feu, en vigueur depuis le 21 août dernier et relance du processus politique.

Le Maroc accueille, depuis vendredi, un deuxième round de pourparlers interlibyens, entre les délégations du Haut Conseil d’Etat et la chambre des députés de Tobrouk.

Mansouri a formé l’espoir de voir l’ensemble des parties s’engager et respecter les efforts de résolution du conflit par voie pacifique, mettant l’accent sur l’impossibilité d’imposer un régime militaire par la force.

Il a indiqué que l’accord entre les deux protagonistes du conflit est un bon pas sur la voie de la mise en œuvre des conclusions de l’Accord de Skhirat (accord politique conclu en 2015), considéré comme étant le principal référentiel d’une résolution politique, et pour la réalisation de la paix escomptée ainsi que pour la préservation des richesses pour les mettre au profit de la réalisation du développement pour l’ensemble des Libyens.

Il a, également, salué les efforts déployés par le gouvernement d’Entente nationale, internationalement reconnu, pour améliorer la situation des droits de l’Homme en Libye.

Il a, par ailleurs, appelé la Communauté internationale et le Commissariat des droits de l’Homme à continuer à offrir l’aide et l’appui techniques au gouvernement libyen, en vue d’en renforcer les capacités à respecter ses engagements internationaux et pour faire face aux défis actuels, au premier rang desquels figure la propagation de la pandémie de la Covid-19.

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