Le régime syrien juge ses opposants et envoie ses partisans combattre en Libye

Courrier arabe

Le régime syrien a transféré à Damas, lundi soir, un nombre de ses opposants pour les juger et cela après leur détention pendant plusieurs jours dans la ville d’as-Suwayda au sud du pays.

Selon le journal Al-Araby Al-Jadeed, des sources de la ville d’as-Suwayda ont indiqué que le régime syrien avait l’intention de transférer les militants en question à Damas pour les faire comparaître devant le tribunal du terrorisme, cette information aurait été confirmée lorsque certains détenus ont été emmenés à la prison centrale d’as-Suwayda pour être interrogés.

Selon les sources qui ont tenu à rester anonymes, les avocats n’ont pas pu suivre l’enquête ou voir les détenus avant leur transfert à Damas qui s’est fait malgré les interventions des sheikhs de la région qui avaient eu la promesse des autorités de libérer ces détenus.

Des sources locales ont déclaré au même journal qu’un groupe de femmes a protesté, lundi, devant le bâtiment du gouvernorat de la ville d’as-Suwayda pour exiger la libération des prisonniers, en signalant que ce ne sera sûrement pas la dernière protestation dans la ville surtout que le régime syrien refuse d’informer les familles des prisonniers de l’état de leurs enfants et refuse de désigner des avocats pour les défendre.

Leur transfert au tribunal du terrorisme soulève de sérieuses inquiétudes quant à leur sort, car ce dernier est célèbre pour les condamnations à mort, la prison à vie et les travaux forcés surtout que le régime syrien considère tous ses opposants comme des traîtres et des espions.

Ce transfert a coïncidé avec le transfert de groupes de jeunes à la base aérienne de Hmeimim en préparation pour leur transfert en Libye, afin de combattre aux côtés des milices du général à la retraite Khalifa Haftar.

Des sources d’as-Suwayda ont rapporté cette nouvelle au journal en indiquant que le régime et ses alliés exploitaient la détérioration de l’état économique des jeunes en leur promettant des salaires allant jusqu’à 1000 $.

En avril dernier, des sources ont déclaré au journal que la Russie avait recruté des dizaines de citoyens du sud de la Syrie au profit des milices de Haftar en Libye.

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