Les États-Unis accusent la Chine de crimes contre l’humanité à l’encontre des Ouïghours

La Chine a commis des « crimes contre l’humanité et peut être un génocide » contre les Ouïghours et d’autres communautés minoritaires musulmanes dans la province occidentale du Xinjiang, selon le rapport d’une commission américaine publié jeudi.

« Le gouvernement chinois œuvre intentionnellement à détruire les familles, la culture et l’appartenance religieuse des Ouïghours et de bien d’autres minorités », a déclaré la Commission exécutive du Congrès sur la Chine (CECC) dans son rapport annuel pour l’année 2020.

En plus des nouvelles preuves d’une politique systématique et généralisée de stérilisation forcée visant les Ouïghours et d’autres minorités, plusieurs milliers d’enfants ont été séparés de leurs familles, selon la CECC.

Tout ceci « devrait être pris en considération pour déterminer la responsabilité du gouvernement chinois dans les crimes atroces -y compris un génocide- perpétrés contre les Ouïghours, les Kazakhs et d’autres minorités ethniques turques à majorité musulmane en Chine », indique le rapport.

Les autorités chinoises sont accusées d’avoir placé des Ouïghours dans des camps. Jusqu’à 1,6 million de membres de cette communauté ont quitté la Chine pour vivre à l’étranger, selon le Congrès mondial ouïghour.

Des groupes de défense des droits de l’homme, dont Human Rights Watch (HRW) et Amnesty International, accusent Pékin d’opprimer 12 millions de Ouïghours, pour la plupart musulmans.

Un rapport de HRW, qui date de 2018, avait signalé une campagne gouvernementale chinoise de « détention arbitraire de masse, de torture, d’endoctrinement politique forcé et de surveillance massive des musulmans du Xinjiang ».

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