Les États-Unis lancent « une campagne de pression  » contre le pouvoir syrien

Les États-Unis ont imposé, mercredi, des sanctions à 39 individus ou entités liés au pouvoir syrien, dont le président  et sa femme Asma, dans le but de le priver de ressources et le contraindre à accepter des négociations sous l’égide des Nations unies.

« Une campagne de pression économique et politique » a été lancée, mercredi 17 juin, par les États-Unis contre le pouvoir syrien. Elle sanctionne 39 personnes et entités, dont le président Bachar al-Assad et sa femme, dans le cadre de la nouvelle « loi César ».

« À partir d’aujourd’hui, les sanctions prévues par la loi César entrent pleinement en vigueur. Quiconque fera affaire avec le régime Assad, et où qu’il se trouve dans le monde, s’expose à des restrictions de voyage et à des sanctions financières », a déclaré le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo dans un communiqué.

« Nous prévoyons beaucoup plus de sanctions et ne nous arrêterons pas tant qu’Assad et son régime n’auront pas mis fin à leur guerre inutile et brutale contre le peuple syrien et que le gouvernement syrien n’aura pas accepté une solution politique », a-t-il prévenu.

Selon lui, bon nombre des personnes et sociétés visées mercredi « ont joué un rôle-clé pour empêcher une solution politique et pacifique au conflit », tandis que d’autres « ont aidé et financé les atrocités du régime Assad » tout en « s’enrichissant ».

L’épouse de Bachar al-Assad sanctionnée pour la première fois

De nombreux membres de la famille du président syrien sont concernés. Certains étaient déjà sur d’autres listes noires américaines mais d’autres, comme son épouse Asma al-Assad, sont sanctionnés pour la première fois par Washington.

La « loi César » a été promulguée en décembre par le président des États-Unis Donald Trump. César est le pseudonyme d’un ex-photographe de la police militaire syrienne qui a fait défection en 2013 en emportant 55 000 images illustrant la brutalité et les abus dans les prisons syriennes.

Son audition, incognito, devant le Congrès américain en 2014 avait été à l’origine de ce texte qui porte son nom et qui aura mis cinq ans à voir le jour.

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