Les États-Unis rejettent le plan russe de cessez-le-feu à Idleb (ONU)

Alors que l’accord annoncé par la Russie et la Turquie sur un cessez-le-feu dans le nord-ouest de la Syrie est entré en vigueur, Moscou a demandé que le Conseil de sécurité puisse se réunir à huis clos à New York pour informer les membres du Conseil des termes de l’accord. Mais la réunion ne s’est pas passée comme Moscou l’aurait souhaité.

Nouvelle passe d’armes diplomatique cynique sur fond de crise humanitaire à l’ONU vendredi, alors que le Conseil se réunissait à huis clos pour évoquer le cessez-le-feu à Idleb entamé quelques heures auparavant.

La Russie a demandé aux 14 membres de valider une déclaration « saluant l’accord signé jeudi entre Erdogan et Poutine », mais sans laisser de place à la négociation parait-t-il. Or le texte qu’elle leur soumettait était trop vague pour de nombreux membres – États-Unis, Grande-Bretagne et France en tête.

D’abord, aucune mention n’était faite au droit humanitaire international. Ensuite, si l’accord entre les présidents turc et russe a le mérite d’avoir accouché d’un cessez-le-feuil reste selon des diplomates encore trop de zones d’ombres pour pouvoir le valider. Il n’évoque pas par exemple le sort des centaines de milliers de déplacés à la frontière turque, ni celui des postes d’observation militaires turcs dans des territoires reconquis par les hommes d’Assad.

L’ambassadeur russe a alors accusé devant la presse les États-Unis de bloquer la déclaration. Une tactique qui lui permet de se poser en victime dans ce dossier où les points se comptent entre vétos et blocages, à chaque réunion du Conseil de sécurité, mais qui pourrait aussi devenir une excuse pour Moscou pour revenir sur l’accord à l’avenir.

Quitter la version mobile