Les Libyens dénoncent le massacre de Tripoli et le GNA envisage de rompre ses relations avec les Émirats arabes unis

Courrier arabe

Alors que les Libyens sont descendus dans les rues pour dénoncer les raids meurtriers menés hier, contre l’académie militaire de Tripoli, plusieurs responsables au Gouvernement d’union nationale libyen (GNA), ont appelé leur gouvernement à rompre ses relations avec les Émirats arabes unis (EAU).

Dès qu’ils apprirent la triste nouvelle, des centaines de Libyens sont descendus dans les rues, à Tripoli, Misurata, al-Zaoui et plusieurs autres villes, dénonçant le massacre dont des dizaines de jeunes étudiants avaient été victimes.

Les responsables appellent à couper les relations avec les EAU

Affirmant que les drones émiratis, appuyant le général à la retraite «Khalifa Haftar», étaient responsables du massacre, plusieurs responsables au GNA ont appelé leur gouvernement à rompre ses relations avec les EAU.

La chaîne locale « Libya al-Ahrar » a rapporté que le membre du Conseil présidentiel, «Amari Zayed», a appelé son gouvernement à une réunion d’urgence pour couper les relations avec les EAU.

«Nous n’avons plus de place pour les positions imprécises, ceux qui nous ont laissé, sont contre nous, et nous estimerons que les EAU sont un pays qui mène une guerre contre la Libye».

Et au sujet du futur du conflit, il ajouta: «Les massacres de l’académie militaire sont une preuve, témoignant l’impossibilité d’aboutir à une résolution politique, avec le criminel de guerre Haftar, et prouvant que le pays ne retrouvera sa stabilité qu’après son élimination».

Bachagha promet de répondre aux attaques

De sa part, le ministre de l’Intérieur du GNA, «Fathi Bachagha», a dénoncé les massacres, et a promis que la réponse aux attaques sera pénible sur les champs de bataille, en appelant à couper toutes relations officielles avec les EAU.

Le ministre de la Justice promet de poursuivre les responsables et leurs complices

Aussi, le centre informationnel de « Burkan al-Ghadab » a rapporté un communiqué du  ministère de la Justice du GNA, à tarvers lequel il avait dénoncé les massacres, et signalé que «les victimes étaient encore des étudiants et étaient considérés comme des civils».

Il estima que leur attaque était une violation, et était prise comme crime de guerre et crime contre l’humanité, et affirma que les responsables et leurs complices seront poursuivis par la justice, et jugés pour leurs crimes, en appelant la communauté internationale à prendre ses responsabilités et à s’engager à protéger les civils.

Rappelons que des officiers des forces du GNA avaient affirmé que les attaques avaient été lancées par des drones émiratis, sans que ces derniers ne commentent les accusations.

Quitter la version mobile