«Les pays du monde devront fréquenter le gouvernement afghan, pour assurer la paix au pays», insiste le Qatar

Courrier arabe

«L’Afghanistan risque de replonger dans le chaos et l’extrémisme, si les pays du monde continuent à l’ignorer», avait déclaré le ministre qatari des Affaires étrangères, le cheikh Mohamed ben Abderrahman al-Thani. Il appela la communauté internationale à «tisser des liens avec le gouvernement afghan pour garantir la paix au pays».

Lors d’une interview accordée au journal britannique, The Financial Times, le ministre qatari avait parlé de la crise afghane et de ses métastases.

Il avait déclaré : «Conserver la situation actuelle, où l’occident boycotte l’Afghanistan et se concentre seulement sur les activités humanitaires, à travers les agences internationales, ne permettra pas au pays de rester en paix».

Il ajouta : «Il est important qu’une feuille de route claire et précise soit mise en place au sujet de l’Afghanistan», et signala «qu’une escalade extrémiste risquait de monter à la surface à tout moment».

La communauté internationale doit se rapprocher de Kaboul

Le ministre qatari avait aussi indiqué : «La communauté internationale doit intégrer le front économique et fonder des structures, à l’intérieur du gouvernement afghan, pour l’aider à renforcer le recrutement et la croissance, mais aussi, pour s’assurer que les Talibans, ainsi que toutes les autres parties du pays, collaborent pour créer une paix durable au pays».

Il avait discuté de l’idée où l’occident soutienne financièrement le gouvernement afghan, et précisa que «si ceci se réalisait, alors un dispositif de surveillance très sévère devra être mis en place».

Il avait expliqué : «Il faut soutenir le financement du gouvernement afghan, pour s’assurer que l’argent tombe entre les mains des bonnes personnes… Il ne s’agit pas du fait que les Talibans risquent de devenir extrémistes, mais si les gens perdent espoir, il le seront».

«Que vont faire les citoyens afghans? Je pense que ceci sera leur plus gros problème, soit ils vont recourir à la violence ou à l’immigration collective», avait-il souligné.

Dans ce contexte, il importe de préciser que depuis que les Talibans ont pris le contrôle de Kaboul, en août dernier, plusieurs pays du monde ont coupé leurs liens diplomatiques avec l’Afghanistan, et à ce jour, le pays est politiquement isolé du monde.

Le Qatar est le médiateur, qui a pris en charge le dossier afghan. Il cherche à faire ramener la paix au pays déchiré par la guerre depuis 2001.

Grace aux négociations, Doha a pu arranger le départ des troupes américaines. Elle avait ensuite contribué à évacuer les personnes coincées dans l’aéroport de Kaboul, lors de la prise de pouvoir des Talibans.

Aussi, elle s’intéresse à la situation humanitaire au pays, et distribue régulièrement des aides, pour soutenir la population qui souffre d’une extrême pauvreté.

Quitter la version mobile