Les photos de César remuent le couteau dans la plaie et les Syriens sont en état de choc

Courrier arabe

Un choc majeur a été vécu par les Syriens qui ont reconnu avec beaucoup d’amertume, le visage d’un proche, d’un ami ou d’un parent parmi les visages apparaissant dans les  55 mille photos de « César » qui ont circulé ces derniers jours, notamment après l’application d’une loi portant son nom.

Les familles et les proches des personnes identifiées ont les découvert lorsque des sites syriens de défense des droits de l’homme ont republié ces photos choquantes qui montrent des personnes qui ont été torturés à mort ou qui sont décédés des pires carences.

Les pages qui avaient republié les photos, ont enregistré des dizaines de milliers de visites, surtout que beaucoup de Syriens s’y sont rendus pour connaître le sort des détenus, et de ceux qui ont disparu depuis des années.

Les images en circulation montrent les corps des victimes qui ont subis des tortures brutales, certains ont reçu des coups sévères ou ont été privé de nourriture,  d’autres ont été électrocuté, on leur a arraché les ongles ou on les a aveuglés.

Des militants, des défenseurs des droits de l’homme et des internautes syriens ont exprimé leur choc face à « ces actes inhumains ».

Issam al-Salman a écrit : pour ceux qui se demandent pourquoi la loi de césar a été appliqué, voici quelques images qui témoignent de la brutalité exercée dans les prisons syriennes.

 

Ziyad Shikhani a publié la photo de Hassan, un jeune homme issu d’une grande famille.

Il a été détenu puis torturé à mort, sa famille n’a découvert son sort qu’avec les clichés de César.

Mohamed Hnid a publié les images monstrueuses de plusieurs visages morts sous la torture en commentant : voici ce que font les milices du diable et les mercenaires iraniens aux musulmans.

Quant à Samir, il a considéré que sa famille était chanceuse puisqu’elle avait enterré ses fils. Il a écrit : « nous sommes une famille syrienne très chanceuse, nous avons enterré mon frère et mon autre frère a été enterré par ses amis, nous n’avons pas vécu de longues années dans l’espoir de les revoir, nous n’avons pas cherché parmi des milliers de photos un mince visage torturé qui ressemble au leur, nous sommes très chanceux. »

César est le nom utilisé pour dissimuler la véritable identité du soldat syrien qui, en 2013, s’est enfui avec  55 000 photos qui illustrent la brutalité et les abus commis dans les prisons du régime d’Al-Assad, ses efforts n’ont pas été oublié et la loi des sanctions appliqués le 17 du mois courant a porté son nom.

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