Les ressortissants tunisiens bloqués au Koweït, suite à la crise du coronavirus, ont demandé au gouvernement de leurs pays de penser à les rapatrier au plus vite. Malgré que les Koweïtiens se soient bien occupés d’eux, ils espèrent dans de telles circonstances, être chez eux avec leurs familles.
Un groupe de plus de 360 enseignants et entraîneurs tunisiens, résidents et voyageurs coincés au Koweït ont rédigé une lettre au gouvernement de leur pays, l’appelant à les rapatrier au plus vite possible, et s’affirmant être prêts à payer les frais de leur voyage.
Selon la lettre, publiée sur Facebook, «plusieurs d’entre eux étaient dans une crise financière, et peinaient à payer le loyer et à trouver de quoi manger, vu que tous les travaux avaient été suspendus, suite au mesures entreprises au pays pour lutter contre le coronavirus».
Elle signala également que «les délais des permis de séjour de certains d’entre eux avaient expiré, et nombreux travailleurs furent abandonnés par leur tuteurs», soulignant que parmi eux se trouvaient des personnes souffrantes de maladies chroniques.
Le groupe des voyageurs, nota qu’une liste de plus de 360 noms, tous prêts à payer les frais de leur rapatriement, avait été annexée à la lettre envoyée au gouvernement, demandant au Koweït d’accepter d’ouvrir son espace aérien et de leur faciliter leur sortie.
Des voix de soutien s’élèvent
Loin de rester indifférent face à la souffrance de ses compatriotes, Mohamed Hnid, maître de conférences à la Sorbonne, a écrit sur son compte Twitter, demandant une requête personnelle: «à nos proches au Koweït, aujourd’hui près de 250 des enseignants tunisiens sont coincés au Koweït, leur confinement est terminé et ils espèrent retourner en Tunisie, vu que l’année scolaire a été recadrée».
رجاء خاص لأهلنا في #الكويت : يوجد اليوم قرابة ٢٥٠ من الأساتذة من #تونس عالقون في #الكويت وقد أمضوا مرحلة الحجر الصحي ويرجون العودة إلى تونس بسبب تأجيل السنة الدراسية وهم مستعدون لدفع تكاليف السفر وحتى البقاء في حجر صحي جديد في #تونس فور وصولهم. رجاء من دولة الكويت مراعاة حالتهم
— محمد هنيد (@MohamedHnid) April 6, 2020
«Ils sont prêts à payer les frais de leur voyage et acceptent même d’être replacés en confinement une fois de retour en Tunisie… Nous espérons que le Koweït puisse prendre en compte leur situation», avait-il précisé, espérant un soutien officiel des autorités du Koweït.
Mohamed Hnid ajouta sur un autre tweet: «Un frère tunisien m’a demandé de faire entendre sa voix, sans faire passer sa photo ni son nom, il affirme qu’au Koweït les frères sont très généreux avec les confrères bloqués et que l’État les a comblé», il indique qu’ils vont tous bien et qu’ils remercient le Koweït et son peuple pour l’hospitalité.
نعجز عن شكر أهلنا في #الكويت دولة وشعبا لما قدموه لإخوانهم المقيمين لديهم من #تونس . والشكر موصول للبعثة الدبلوماسية التونسية بالكويت على التنسيق والإحاطة بمن يرغب في المغادرة ومن يريد البقاء. على السلطات التونسية اتخاذ تدابير الاستقبال اللازمة لهم عند وصولهم #شكرا_الكويت 💐🌹
— محمد هنيد (@MohamedHnid) April 7, 2020
Semblant très bien avoir reçu le message de Hnid, Sajed Abdelli, docteur koweïtien spécialiste en médecine de travail et activiste politicien, note sur son compte: «Nous avons contacté les parties responsables au Koweït, et il s’est avéré que l’affaire est simple. Ceux qui désirent partir n’auront qu’à contacter l’ambassade de leur pays, qui devra à son tour collaborer avec le ministère des Affaires étrangères du Koweït et lui fournir la liste des noms», affirmant que le MAE koweïtien se chargera du reste.
قمنا بالتواصل مع الجهات المسؤولة في الكويت.
واتضح أن الأمر بسيط.
على الراغبين بالمغادرة الاتصال بسفارة بلادهم والتي يجب أن تقوم بدورها بالتنسيق مع وزارة الخارجية الكويتية وتزويدها بقائمة الأسماء، والخارجية الكويتية على أتم الاستعداد لترتيب الأمر.@mohamedhnid https://t.co/6kKT0aF0NB— د. ساجد العبدلي (@DrSajed) April 7, 2020
Jusque-là, aucune réponse n’a été communiquée par les autorités tunisiennes, qui de leurs côtés tentent de faire au mieux, pour lutter contre le coronavirus et limiter sa propagation au pays, avec un secteur sanitaire défectueux et appauvri par l’oubli.