Liban : des dizaines de manifestants violent le couvre-feu

Des dizaines de manifestants ont violé, samedi, le couvre-feu imposé au Liban pour protester contre la détérioration de la situation économique et le maintien de l’état d’urgence.

Le gouvernement libanais a annoncé, jeudi, la prolongation du confinement général du pays au 8 février, dans le cadre des mesures anti-covid.

Des dizaines de manifestants se sont mobilisés, dans la ville de Tripoli (nord), pour dénoncer la détérioration de la situation économique et du pouvoir d’achat, selon le correspondant de l’Agence Anadolu.

Nombre de manifestants ont coupé la route principale menant à Tripoli, en signe d’opposition à la prolongation de l’état d’urgence au 8 février prochain. Ils exigent de reprendre leur travail pour pouvoir subvenir aux besoins de leurs familles.

Dans la ville de Sidon (sud), des dizaines de manifestants ont effectué un rassemblement devant le siège du gouvernement, pour les mêmes revendications.

Le correspondant de l’Agence Anadolu a rapporté que les protestataires avaient appelé les autorités du pays à rouvrir progressivement et de manière ordonnée tous les secteurs de travail.

Le Liban traverse la pire crise économique depuis la fin de la guerre civile (1975-1990) qui avait provoqué une baisse sans précédent de la valeur de sa monnaie face au dollar ainsi que l’effondrement du pouvoir d’achat de la plupart des citoyens.

Le pays a, récemment, connu une hausse inquiétante du nombre de personnes ayant contracté le coronavirus. Jusqu’à vendredi soir, plus de 272 411 avaient été contaminées , dont 2 218 décédées et 161 161 guéries, selon les données officielles.

Le confinement général du pays signifie, en effet, la réduction à 20% du trafic des passagers à l’aéroport, l’imposition du couvre-feu, l’interdiction des déplacements en voiture et la fermeture de toutes les institutions et services publics, de toutes les universités, les écoles et les ports maritimes.

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