Liban: Les manifestants soutiennent Erdoğan et méprisent al-Sissi

Courrier arabe

Les protestations se poursuivent au Liban, malgré l’annonce des réformes proposées par le premier-ministre «Saad Hariri».

Les Libanais ne se sont pas limités à critiquer leur gouvernement mais ont également décidé d’afficher leur soutien au président turc « Recep Tayyip Erdoğan», et leur mépris au «Sissi» égyptien.

Directes, révolutionnaires et parfois humoristiques, les slogans brandis par les manifestants départagent les observateurs et suscitent une large polémique dans les pays arabes, et dans ce qui suit Courrier arabe vous en propose une sélection.

À Tripoli du Liban, ils étaient plusieurs centaines à crier «par l’âme, par le sang, on défendra Erdoğan», affirmant être prêts à mourir pour lui.

Par ailleurs, plusieurs régions du pays se sont inspirées des slogans lancés lors de la révolution syrienne, où les manifestants ont dénoncé le régime baasiste au pays voisin, et ont affiché leur soutien à la Syrie, espérant qu’elle se remettra bientôt de sa crise.

Al-Sissi symbole de la dictature arabe

Dans le même contexte, les activistes ont noté que plusieurs manifestants criaient: «Ni de Aoun, ni de Sissi, on ne veut pas de système dictateur», soulignant que le président égyptien Abdel Fatah al-Sissi était un dictateur qui devait partir, et évoquant une ressemblance entre lui et leur président «Michel Aoun», dont ils proclament le départ.

Al-Sissi a également suscité l’intrigue de la chaîne allemande «DW», qui nota que «la personnalité égyptienne était devenue un élément commun, présent dans les manifestations des pays arabes, allant de l’Algérie, le Maroc, la Tunisie, la Libye, jusqu’au Soudan et au Liban, malgré la différence de cause, proclamée dans chaque pays».

DW expliqua, selon les analystes, «qu’al-Sissi perçu comme l’incarnation de la dictature et de la tyrannie, était devenu l’ennemi de tout homme libre dans le monde arabe», soulignant que «les manifestants dénoncent la dictature militaire et ses partisans, parce qu’ils redoutent que le scénario égyptien se reproduisent dans leurs pays».

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