Liban : Mustapha Adib désigné pour former le nouveau gouvernement

Le président libanais Michel Aoun a chargé, lundi, l’ambassadeur Mustapha Adib de former le nouveau gouvernement après que ce dernier ait obtenu 90 voix sur 120 lors de consultations parlementaires.

Présent en conférence de presse, l’ancien ambassadeur du Liban en Allemagne, Mustapha Adib a placé le travail comme mot d’ordre loin de toutes promesses ou souhaits pour redresser le pays.
“Nous cherchons à former un gouvernement de compétences pour mener à bien des réformes rapides, afin de remettre le pays sur la bonne voie”, a-t-il soutenu.

Âgé de 48 ans, Adib est originaire de Tripoli, au nord du Liban. Il est titulaire d’un doctorat en droit et en sciences politiques. En 2000, il a assumé le poste de conseiller et directeur du cabinet du Premier ministre Najib Mikati, jusqu’à sa nomination comme ambassadeur de son pays en Allemagne en juillet 2013.

Dimanche, les précédents chefs de gouvernement, Najib Mikati, Tammam Salam, Saad Hariri et Fouad Siniora, ont soutenu la nomination de Mustapha Adib à la tête du prochain gouvernement, ce qui l’a poussé à être le candidat favori.

Six jours après une énorme explosion dans le port de la capitale Beyrouth, le gouvernement d’Hassan Diab a présenté sa démission, le 10 août, pour se transformer en gouvernement intérimaire jusqu’à ce qu’un nouveau gouvernement soit formé.

Cette explosion a fait 182 morts et plus de six mille blessés, ainsi que des dégâts matériels massifs et des pertes dépassant 15 milliards de dollars, selon des chiffres officiels.

À la suite de l’explosion, Beyrouth et d’autres villes libanaises ont été témoins de manifestations appelant au départ d’Aoun et de membres du Parlement, dirigé par Nabih Berri, alors que les manifestants accusent la classe politique dirigeante de corruption et d’incompétence, et les tiennent pour responsables de l’évolution de la situation au Liban.

Il est à rappeler que le gouvernement Diab avait remplacé, en février dernier, le gouvernement de Saad Hariri, qui a démissionné en octobre 2019, sous la pression des manifestations populaires en cours qui soulèvent des revendications économiques et politiques.

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