Liban: un activiste témoigne des violences lors de sa détention

Au Liban, des dizaines d’activistes ont été arrêtés, parfois dans des conditions particulièrement violentes. Nos envoyés spéciaux ont rencontré l’un d’entre eux. Son témoignage a été interrompu par l’arrivée des services de renseignement.

Dans la ville de Hazmieh, au Liban, les reporters de France 24 ont rencontré Khaldoun Jaber, activiste. Il a été arrêté, mi-novembre, dans des conditions violentes, qu’il raconte d’abord en plein jour, devant la caméra, avant d’être interrompu par les services de renseignement. Depuis sa libération, l’activiste est étroitement surveillé.

À l’abri des regards, Khaldoun Jaber reprend son récit. Il dit avoir été frappé durant de longues heures. « Ils m’ont embarqué dans une voiture militaire. Ils m’ont attaché et bandé les yeux puis ils ont continué à me frapper comme vous pouvez le voir (Il montre son dos) puis ils m’ont emmené vers un bureau des services où j’ai été interrogé », témoigne-t-il. Khaldoun a perdu partiellement l’ouïe.

Mais au-delà de la violence physique, il se dit profondément traumatisé. Il décide de porter plainte. Son avocat, Ayman Raad, résume la situation : « Il a été attaqué par un homme en civil qui n’a pas décliné son identité. Ils l’ont emmené et l’ont kidnappé pendant 18h. Ça aurait pu être un groupuscule qui le kidnappait ou une milice ou autre encore. Ils se sont vraiment comportés comme une milice. »

Le cas de Khaldoun Jaber n’est pas isolé. D’autres activistes ont été arrêtés dans les mêmes conditions. À Beyrouth mais aussi dans la ville de Tyr, où 18 manifestants seront jugés dans les prochaines semaines. Malgré les multiples tentatives d’intimidation, Khaldoun se rend quotidiennement place des martyrs.

Quitter la version mobile