Libye : à Benghazi, la situation sécuritaire se détériore suite au coup d’État contre Haftar déjoué le mois dernier

Courrier arabe

N’étant plus en mesure de camoufler les actes du mouvement armé des partisans de l’ancien régime, surgi à Benghazi, en Libye, la Direction de l’ordre de Benghazi, sous les directions de Khalifa Haftar, a admis «qu’un conflit s’accentuait dans la ville et que les complots n’épargnaient personne».

Mardi soir, le chef du bureau de la police de Benghazi, le commissaire, Jamal al-Amami, est intervenu sur une des chaînes de télévision libyennes alliées à Hafar, demandant aux habitants de la ville «d’aider les autorités pour imposer l’ordre et la stabilité dans la ville».

Il indiqua : «Une campagne fut organisée par les membres de sa direction, tout au long des 10 derniers jours, pour retirer les vitres fumés des voitures, dans le cadre des mesures entreprises pour lutter contre les enlèvements et l’assassinat, commis par des parties non identifiées».

«Des parties cherchent à prouver au monde que Benghazi est une ville dominé par le terrorisme et ne dispose ni de police ni d’armée ni de force pour y imposer l’ordre», avait-il dit, en affirmant que «les autorités comptaient mettre fin aux dégénérations».

La situation sécuritaire s’est aggravée à Benghazi, après que Haftar ait pu déjouer, le mois dernier, une tentation de coup d’Etat prévue par les partisans de l’ancien régime.

À l’ombre de cette affaire, plusieurs responsables avaient été interpellés, comptant le directeur du bureau de Haftar, Khairi al-Tamimi, ainsi que deux hauts responsables, Kenan Mustapha al-Fitouri et Hiblou Nacer al-Kadhafi.

Des sources racontent les détails

Et alors que le porte-parole du ministère de l’Intérieur du gouvernement de l’est, Tarik al-Kharaz, a refusé de commenter les propos du commissaire al-Amami, il expliqua au journal al-Araby al-Jadeed que «retirer les vitres teintées des voitures se présentait dans le cadre de l’application des lois de la route».

Il indiqua également que «la campagne en cours à Benghazi était une continuation de l’application de l’opération lancée par Haftar en novembre dernier».

De son côté, une source sécuritaire indiqua que «l’opération couvrait en réalité une campagne sécuritaire lancée pour anticiper les mouvements des partisans de l’ancien régime».

Elle précisa que «la police, à Benghazi, avait obtenu des informations indiquant que les opposants de Haftar préparaient un coup d’Etat».

Par ailleurs, certains activistes signalent que «le fait de reconnaître qu’un conflit était en cours, affirme que les partisans de l’ancien régime cherchent toujours à imposer leur présence à Benghazi».

«Ils ont demandé à Haftar de partager le pouvoir avec eux et ont proclamé qu’il reconnaisse leur droits politiques», avaient-ils signalé.

Dans ce contexte, il importe de signaler que plusieurs internautes avaient partagé des images démontrant des cadavres trouvés au bord des routes, à Benghazi, appartenant à des hommes d’affaires et à des personnalités militaires enlevés pendant plusieurs des jours.

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