Libye : Al-Mechri élu encore une fois président du Haut conseil d’Etat

Courrier arabe

En Libye, Khaled al-Mechri a été réélu, aujourd’hui dimanche, président du Haut conseil d’Etat, avec 73 voix collectées, au moment où les milices de Khalifa Haftar maintiennent la suspension de la production pétrolière.

Un communiqué publié sur la page officielle du conseil a signalé que «la 54ème session des élections s’était déroulée dans des bonnes conditions démocratiques», annonçant la victoire de Khaled al-Mechri au premier tour, avec 73 voix sur 132.

Tôt dans la journée, le site informationnel d’al-Jazeera avait expliqué, selon son correspondant à Tripoli, que «ce type d’élections se tenait habituellement chaque année», indiquant «qu’elles auraient dû se tenir en avril dernier, mais l’attaque que Khalifa Haftar et la propagation du coronavirus avaient décalé l’organisation».

Le correspondant signala que le Haut conseil d’Etat était l’une des trois institutions politiques créées après la signature de l’accord de Skhirat, signé le 17 décembre 2015 au Maroc, et précisa que «plusieurs personnes étaient en compétitions pour décrocher les trois postes, au sein d’un conseil composé de 140 membres».

Le pétrole toujours suspendu

Dans un contexte lié, les milices de Haftar maintiennent la fermeture des ports pétroliers et demandent l’exécution de leurs demandes pour libérer la production.

Hier soir, Ahmad al-Mismari, le porte-parole des milices de Haftar, a indiqué que «la fermeture se poursuivra jusqu’à l’exécution des demandes que sa direction avait placées». Il proposa que les revenus soient placés dans une banque étrangère, et qu’un dispositif transparent soit mis en place avec des garanties internationales, pour gérer les dépenses, et demanda que les comptes à la Banque centrale de Tripoli soient révisés pour savoir où et comment les revenus des années passées avaient été distribués.

«Dans le cadre de notre collaboration avec la communauté internationale et les pays amis et frères, un tankers avait été autorisé à charger une quantité de fuel, vendredi, selon les termes d’un accord établi avant la fermeture des ports», avait-il mentionné, en justifiant le mouvement détecté vendredi au niveau des ports pétroliers de l’est, et en précisant que «l’initiative avait été entreprise en tenant compte, avant tout, de l’intérêt du peuple libyen».

Londres appelle à un dialogue pour gérer la crise

Par ailleurs, le Royaume-Uni a appelé les parties libyennes à engager un dialogue, sous l’égide des Nations unies, dans le but de parvenir à un accord concernant les revenus énergétique du pays.

L’ambassade britannique à Tripoli signala lors d’un communiqué qu’elle avait diffusé hier samedi, que «la distribution équitable des revenus du pétrole et du gaz serait un pas important pour établir un accord politique durable en Libye».

Notons toutefois que l’Algérie avait renouvelé son appel, proposant sa médiation pour un dialogue libyo-libyen et appelant à ce que l’intérêt du peuple libyen soit pris en compte, et demandant aux parties étrangères de quitter le pays.

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