Libye: Ankara exhorte la France à cesser de soutenir Haftar

La Turquie a exhorté mercredi la France à cesser de soutenir le chef de guerre libyen, Khalifa Haftar.

« Si la France veut contribuer à la mise en œuvre des décisions prises lors de la conférence [de Berlin], elle doit d’abord cesser de soutenir Haftar », a déclaré, mercredi, Hami Aksoy, porte-parole du ministère turc des Affaires étrangères, dans un communiqué.

Les propos d’Aksoy sont venus en réponse aux propos du président français Emmanuel Macron lors d’une conférence de presse conjointe avec le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis.

Tenant la France responsable de la crise libyenne qui a éclaté en 2011, Aksoy a déclaré que la France « soutenait inconditionnellement Haftar pour avoir son mot à dire sur les ressources naturelles en Libye ».

L’attaque de Haftar contre le gouvernement légitime est une menace pour l’intégrité territoriale et la souveraineté de la Libye, a-t-il ajouté.

Soulignant qu’un cessez-le-feu permanent devrait être immédiatement conclu en Libye, comme discuté lors de la Conférence de Berlin, Aksoy a déclaré que la Turquie attend de la France qu’elle joue un rôle positif dans l’établissement de la sécurité et de la stabilité en Libye.

Le 12 janvier, les parties en Libye ont annoncé un cessez-le-feu en réponse à un appel conjoint des présidents turc et russe. Mais deux jours plus tard en Russie, les pourparlers pour un cessez-le-feu permanent se sont terminés sans accord après que Haftar a quitté Moscou sans signer l’accord.

Une semaine plus tard, Haftar a accepté les conditions à Berlin pour désigner des membres d’une commission militaire proposée par l’ONU avec cinq membres de chaque côté pour surveiller la mise en œuvre du cessez-le-feu.

Depuis l’éviction du défunt souverain Mouammar Kadhafi en 2011, deux sièges au pouvoir ont vu le jour en Libye: un dans l’est de la Libye, soutenu principalement par l’Égypte et les Émirats arabes unis, et un autre dans la capitale Tripoli, qui jouit d’une reconnaissance internationale et de l’ONU.

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