Libye : Après la violation du cessez-le-feu par les milices de Haftar, les habitants de Syrte menacent

Courrier arabe

Le conseil social de la tribu des Qadhadhfas, qui réside à Syrte, a appelé les membres de la tribu enrôlés dans les rangs des milices de Haftar à se retirer immédiatement, menaçant de prendre Haftar pour ennemi si les violations ne s’arrêtent pas.

Lors d’un communiqué, le conseil a signalé «que si les milices de Haftar continuaient leurs attaques à Syrte, elles seront considérées comme un ennemi et seront combattues».

Il proclama également «la libération des personnes interpellées à Syrte, et l’arrestation des criminels et des mercenaires qui ont envahis les habitations des citoyens».

Il demanda aussi que «les mercenaires qui combattent au nom de Haftar soient éloignés de leur ville», et exigea que «les habitants la ville qui manifestent pour exprimer leur opinion soient protégés».

La violation du cessez-le-feu

Tôt dans la journée, le porte-parole de la chambre opérationnelle Syrte al-Jofrah a déclaré que les milices de Haftar avaient, aujourd’hui jeudi, violé le cessez-le-feu, en lançant des missiles Grade contre les positions des forces du GNA à Syrte.

«La violation du cessez-le-feu démontre que les forces qui se trouvent à Syrte ne sont que des milices qui ne se plient à aucun ordre», déclara Abdelhadi Drah, le chef de la chambre, lors de déclarations présentées à la chaîne libyenne, Libya al-Ahrar, tout en insistant sur le fait que «les forces du GNA ne s’abstiendront pas à répondre, selon les consignes envoyées par les opérations sur terrain».

Aussi, la chambre opérationnelle Syrte al-Jofrah nota sur son compte Facebook officiel que «vers les premières heures de jeudi, les milices de Haftar et ses mercenaires avaient lancé plus de 12 missiles de type Grade, contre les positions des forces du GNA», affirmant que «l’attaque était une violation claire au cessez-le-feu annoncé vendredi».

L’Algérie insiste sur le cessez-le-feu

Dans un contexte lié, le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, avait affirmé hier que son pays était aux côtés des Libyens, félicitant l’annonce du cessez-le-feu que les deux parties avaient faite vendredi.

Lors d’un appel qu’il avait tenu avec le président du GNA, Fayez al-Sarraj, les deux hommes avaient discuté la situation libyenne et les relations bilatérales qui lient les deux pays.

De sa part, al-Sarraj avait valorisé le rôle joué par l’Algérie, faisant part de son estime au « soutien continuel affiché par Alger » pour la sécurité et la stabilité de la Libye, tout en soulignant « la profondeur des relations qui lient les deux pays ».

Quitter la version mobile