Libye: Au moins 112 cadavres découverts dans des charniers à Tarhouna

Le bilan des corps retrouvés dans les charniers découverts dans la zone du projet de liaison, dans la ville de Tarhouna, au sud de Tripoli s’est alourdi, atteignant 112 cadavres depuis le début des opérations de recherche en juin dernier.

Les fouilles se poursuivent depuis juin dernier et ont abouti à la découverte de plusieurs corps d’hommes et de femmes. Des scènes horribles qui ont dévoilé les crimes abominables des milices du général putschiste Khalifa Haftar en Libye.

S’exprimant à Anadolu, Lotfi Tawfiq, directeur de l’Autorité générale de recherche et d’identification des personnes disparues (gouvernementale), a affirmé la découverte de 112 cadavres, répartis sur une partie étendue de la zone de liaison.

Il a indiqué que, 14 dépouilles ont été retrouvées, jeudi dernier, dans 5 charniers, outre 3 autres corps sur le site N ° 5.

Tawfiq a noté que bien que le processus d’identification des corps découverts ne soit encore achevé, la plupart sont ceux de civils.

Il a ajouté que de nombreux corps de femmes ont été identifiés.

Lors des fouilles antérieures, deux charnier ont été été retrouvés, le premier renfermant 4 corps de femmes, et le deuxième 8 corps enterrés ensemble, dont 3 femmes.

Le responsable libyen a affirmé avoir reçu diverses informations sur l’existence de fosses communes dans 16 endroits de Tarhouna, soulignant que le travail de recherche mené par les équipes techniques de cet organisme public, a été achevé dans 6 endroits préalablement définis.

Les équipes de recherche continueront les fouilles dans les endroits restants, conformément aux informations reçues sur l’emplacement des charniers.

De son coté, le ministre libyen de l’Intérieur, Fathi Bashagha, a fait savoir, samedi, que l’un des corps retrouvés à Tarhouna est celui de l’ancien directeur du Bureau d’information et de suivi, Mabrouk Khalaf.

Selon des sources officielles libyennes, les milices de Khalifa Haftar ont commis des crimes de guerre, des crimes contre l’humanité et un génocide, entre avril 2019 et juin 2020, en particulier dans la ville de Tarhuna et au sud de Tripoli.

Depuis des années, le pays riche en pétrole souffre d’un conflit armé, entre les troupes de Haftar, soutenues par des pays arabes et occidentaux, et le gouvernement libyen reconnu par la Communauté internationale. Plusieurs civils ont été tués et blessés, outre les dégâts matériels massifs enregistrés.

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