Libye : Des sources indiquent à al-Jazeera la localisation des mercenaires étrangers et Gnounou refuse d’évoquer le cessez-le-feu en leur présence

Courrier arabe

En Libye, des sources militaires libyennes ont indiqué à al-Jazeera la localisation des mercenaires étrangers qui se trouvent au pays, au moment où Mohamed Gnounou, le porte-parole des forces du GNA, a refusé de parler du cessez-le-feu tant que ces derniers occupaient la ville de Syrte et la base d’al-Jofrah.

Le site al-Jazeera.net a noté, dimanche, que des sources militaires locales libyennes lui avaient indiqué la localisation des mercenaires de la compagnie russe Wagner, ainsi que celle d’autres mercenaires tchadiens, soudanais et syriens.

«Les sources affirment qu’actuellement entre 3000 et 3500 mercenaires de Wagner se trouvent à al-Jofrah et signalent que nombreux d’entre eux avaient combattu au sud de Tripoli, avant de se replier», nota le site.

Il ajouta, selon ses sources, que «les Russes étaient actuellement déployés en groupes, équipés d’armes et de matériel militaire, dans les champs et les rues des villes Houn et Soukna dans la région d’al-Jofrah», précisant «qu’ils détenaient près de 15 systèmes russes de défense antiaérienne de type Pantsir».

«Et dans la ville de Weddane, située aussi à al-Jofrah, précisément au camp al-Baraim, se trouve la chambre opérationnelle des mercenaires de Wagner, où sont placés les systèmes de brouillage, les antennes et les systèmes de défense antiaérienne», avaient ajouté les sources.

Elles ont affirmé au site d’information que «des mercenaires se trouvaient aussi dans la base Tamnhent et la base al-Waw, dans l’extrême sud, ainsi que dans le champ pétrolier al-Charara au sud-ouest».

Des Syriens, des Soudanais et des Tchadiens

En plus des Russes, les sources ont raconté au site «qu’entre 5000 à 6000 mercenaires tchadiennes et soudanais, appartenant à diverses fractions, se trouvaient à al-Jofrah, et étaient déployés à l’intérieur de la ville et dans ses alentours».

«À al-Jofrah se trouvent aussi des mercenaires syriens, venus avec les Russes», avaient ajouté les sources, en indiquant que plusieurs d’entre eux étaient positionnés dans des zones liant al-Jofrah à Syrte et à AbuQrin.

A la fin de leurs déclarations, les sources ont rappelé que «près de 70 militaires émiratis, dont plusieurs officiers, étaient à al-Jofrah, avant de la quitter, en juin 2019, après les frappes lancées par le GNA et la mort de 6 d’entre eux».

Le GNA refuse de négocier et accuse des pays étrangers

Entre-temps, le colonel pilote Mohammad Gnounou, le porte-parole des forces du GNA, déclara qu’«il était inacceptable de parler d’un cessez-le-feu, au moment où Syrte, al-Jofrah et des champs de pétrole sont occupés par des mercenaires étrangers».

«Libérer Syrte et el-Jofrah est désormais plus important que n’importe quel autre moment, après que des centaines de mercenaires russes et d’autres nationalités s’y sont installés» avait-il noté, lors d’une série de tweets publiée samedi, sur son compte officiel.

Il accusa également des pays arabes et étrangers «de soutenir les mercenaires, de faciliter leur entrée en Libye et de leur fournir la protection, en faisant de leurs positions des lignes rouges».

Dans ce contexte, il importe de rappeler que Stéphanie Turco Williams, la cheffe adjointe de la Mission d’appui des Nations unies en Libye pour les affaires politiques, avait fait part de son inquiétude vis-à-vis des évolutions actuelles, appelant les parties libyennes à trouver rapidement une solution politique pour résoudre la crise.

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