Libye : le porte-parole des forces libyennes du GNA répond aux déclarations d’Abdel Fatah al-Sissi

Courrier arabe

Le porte-parole des forces libyennes du GNA, Mohamed Gnounou, a appelé tous ceux qui pensent que la Libye est une menace pour leur pays, à « tenir leur langue, leurs armes et leurs mercenaires », en réponse aux déclarations lancées par le président égyptien Abdel Fatah al-Sissi.

Les déclarations lancées, samedi par le président al-Sissi, ont déclenché une vague de colère au sein du GNA libyen, qui a estimé que les propos étaient « une déclaration de guerre et une ingérence dans les affaires libyennes ».

Sur ce, le colonel pilote, Mohamed Gnounou, nota sur compte officiel : «Nous sommes entourés par 7 pays voisins… La Libye n’a jamais été une source de menace pour aucun d’entre eux… et nous n’avons menacé la sécurité de personne… même le terrorisme dont nous avons été victimes, nous ne l’avons pas exporté».

Il ajouta : «Celui qui pense que nous représentons une menace pour lui, même au niveau alimentaire, qu’il ferme ses frontières et tienne sa langue, ses armes et ses mercenaires».

Le GNA en colère

De même, le porte-parole de la chambre opérationnelle Syrte-al-Jufrah, le colonel Abdelhadi Drah, a estimé que «les déclarations d’al-Sissi étaient une déclaration de guerre annoncée clairement contre la Libye».

Il affirma, selon la chaîne libyenne, Libya al-Ahrar, que «le GNA était décidé à libérer toute la zone qui se trouve sous le contrôle de Haftar et de ses alliés».

Rappelons que lors de son discours prononcé, samedi, lors d’une visite organisée pour inspecter les troupes de l’armée égyptienne, al-Sissi avait déclaré : «notre objectif sera de protéger nos frontières à l’ouest et de rapidement soutenir le rétablissement de l’ordre et de la stabilité sur la scène libyenne du fait qu’ils font partie de la sécurité nationale égyptienne», indiquant que «Syrte et al-Jufrah étaient une ligne rouge pour l’Égypte».

Il souligna également que «la Libye ne sera défendue que par ses citoyens», affirmant que l’Égypte était prête à fournir des armes aux jeunes des tribus libyennes et à les entraîner.

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