Haftar disposé à signer un accord de cessez-le-feu et le GNA refuse l’offre, affirme Lavrov

Courrier arabe

Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a déclaré, mercredi, que Khalifa Haftar était disposé à signer un accord de cessez-le-feu en Libye, accusant le GNA de refuser l’offre à l’ombre des victoires qu’il a cumulées sur terrain, au moment où l’Allemagne propose une zone démilitarisée à Syrte et à al-Jofrah.

«En janvier, lorsque nous avions invité les chefs principaux, messieurs Haftar, al-Sarraj et Aguila Salah, à signer un cessez-le-feu, l’ALN (les milices de Haftar) pensait que sa position sur terrain était la plus forte et n’était pas disposé à signer l’accord qu’al-Sarraj estima être acceptable», avait déclaré Lavrov, lors d’une conférence de presse qu’il avait tenue, selon l’agence de presse russe (TASS).

Il ajouta : «Maintenant, les troupes de Haftar, selon notre évaluation, sont disposées à signer un accord de cessez-le-feu immédiat, mais cette fois, le gouvernement à Tripoli refuse, et insiste sur la résolution militaire», en rappelant avec regret que toutes les parties savaient bien que la crise libyenne ne pouvait avoir aucune résolution militaire.

L’Allemagne propose Syrte et al-Jofrah comme «zones démilitarisées»

De son côté, le ministre allemand des Affaires étrangères, Heiko Maas, a appelé les parties libyennes à faire de Syrte et al-Jofrah des zones démilitarisées, comme première initiative vers le lancement des négociations.

Il nota, lors de l’audience du Conseil de sécurité tenue au sujet de la Libye, que «six mois se sont écoulés depuis la Conférence de Berlin, alors que la situation en Libye s’aggrave de plus en plus».

Il indiqua «qu’au moment où le monde avait fermé ses portes à cause de la pandémie de la Covid-19, le flux d’armes et de combattants étrangers se poursuivait vers la Libye», affirmant qu’il était temps de mettre fin à cette «dérision».

Maas signala toutefois : «Nous faisons appel à toutes les procédures en notre disposition, y compris les sanctions, pour empêcher que la Libye ne se transforme en une scène de guerre pour les forces étrangères».

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