Libye : Haftar se fait livrer des armes et des mercenaires de la Syrie alors que les Libyens au sud protestent contre la misère

En Libye, le porte-parole de la chambre opérationnelle Syrte al-Jofrah a déclaré que le Gouvernement d’union nationale GNA avait intercepté l’arrivée de 6 avions cargos depuis la Syrie vers l’est de la Libye, et au moment où les pertes engendrées par la fermeture des ports pétroliers ont franchis le cap des 8 milliards de dollars, la population du sud proteste contre les mauvaises conditions de vie.

Lors d’un bulletin informationnel publié par Burkan al-Ghadab (Volcan de la colère), Abdelhadi Drah a déclaré : «4 avions sont arrivés vendredi dernier à Benghazi et deux autres sont arrivés samedi, depuis Lattaquié en Syrie», affirmant «qu’ils étaient tous chargés d’armes et de mercenaires syriens».

Le sud proteste contre les situations accablantes

Le centre informationnel de Volcan de la colère a publié également des images d’individus portants des drapeaux blancs, signalant «qu’elles appartenaient à des protestants à Sebha, la plus grande ville du sud libyen, qui protestaient contre les mauvaises conditions de vie».

Il nota que «les villes du sud libyen, contrôlées par Khalifa Haftar, traversaient des moments difficiles à l’ombre du manque de carburant et de l’argent liquide, ainsi que des coupures électriques prolongées et la propagation incontrôlées du coronavirus».

8 milliards de pertes

Dans un contexte lié, la compagnie pétrolière, National Oil Corporation (NOC), a annoncé que «les pertes engendrées par la fermeture illégales des ports pétroliers pour plus de 200 jours a franchi le cap des 8 milliards».

Elle signala que «que si le blocus de la production pétrolière continuait, elle entraînera la chute du dinar libyen face au dollar, car le stock du pays sera épuisé».

Rappelons que Ahmed al-Mismari, le porte-parole des milices de Haftar avait annoncé la fermeture des ports et des champs pétroliers en janvier, proclamant que les revenus des ventes du pétrole libyen soient placés dans un pays étranger, qu’un dispositif « transparent » pour gérer les dépenses soit placé avec des garanties internationales et que les comptes de la Banque centrale de Tripoli soient révisés, pour savoir où les revenus pétroliers des dernières années avaient été dépensés.

Bien que les États-Unis se soient mobilisés pour tenter de résoudre l’affaire, aucun progrès n’a été marqué à ce jour.

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