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Libye: L’Algérie va-elle intervenir pour soutenir le GNA ?

Courrier arabe

Le Gouvernement d’union nationale libyen (GNA) a demandé à l’Algérie d’activer l’accord sécuritaire, signé précédemment entre les deux pays, cherchant une collaboration militaire, pour faire face à l’offensive armée lancée par le général libyen à la retraite «Khalifa Haftar», à l’ombre des prévisions qui s’attendent à un rôle algérien actif, et des probabilités qui planent son engagement militaire.

Lors d’une interview tenue avec le journal algérien «al-Chorouk», le porte-parole des forces du GNA «Mohamed Qononou» a affirmé que la Libye convoitait plus de collaboration du côté algérien, et nota que le président du GNA? «Fayez al-Sarraj»? avait demandé à l’Algérie d’activer l’accord de collaboration sécuritaire, qui lie les deux pays, afin de repousser l’attaque de Haftar, menée contre Tripoli la capitale.

L’accord de collaboration sécuritaire

En 2001, Alger et Tripoli signèrent un accord sécuritaire se rapportant à la lutte contre le terrorisme et le maintien de la stabilité, et fut mis à jour en 2012, de façon à s’adapter avec les évolutions de la scène libyenne.

Sur ce, «Mohamed Qononou» expliqua que l’accord avait seulement besoin de se réactiver, et signala que le ministre de l’Intérieur du GNA avait précédemment discuté, avec l’Algérie, la possibilité d’entraîner des forces libyennes, indiquant qu’Alger avait fait part de sa disponibilité.

De suite, il rappela les menaces qu’avait lancées Haftar, en déclarant vouloir entraîner la guerre de Tripoli, vers le territoire algérien, et souligna qu’il était appuyé par «l’axe arabe du mal», en référence aux pays arabes qui soutienne son offensive.

L’Algérie affirme sa présence dans le dossier libyen

Le Haut Conseil de Sécurité algérien avait dernièrement décidé de réactiver le rôle de son pays, au sujet du dossier libyen.

De même, le nouveau président algérien, «Abdelmadjid Tebboune», affirma: «l’Algérie est la première et la plus importante partie concerné par la stabilité de la Libye. Nous n’accepterons jamais que notre pays soit éloigné des solutions envisageables pour le dossier libyen».

La stabilité de l’Algérie dépend de celle de la Libye

L’analyste politique «Ismail Cherif» a expliqué au site «Arabi 21» que «la Constitution algérienne interdisait à l’Armée d’intervenir en dehors du territoire national», mais il signala que «ceci ne fermait les portes au soutien logistique des troupes aériennes et navales».

Selon lui: «Il est difficile d’imaginer que le gouvernement algérien reste neutre, après que tous les pays ont dépassé les normes géopolitiques, en soutenant la propagation du conflit, vers l’ouest frontalier avec l’Algérie».

Il nota également: «La Libye représente la profondeur stratégique de la sécurité régionale maghrébine en général, et algérienne en particulier», et donna exemple des dangers que véhiculerait l’instabilité de la Libye, en évoquant les organisations terroristes, qui se déplacent au niveau des frontières entre le Mali, le Niger, l’Algérie et la Libye, cherchant constamment un refuge pour s’y installer.

Que fera l’Algérie au sujet de la crise libyenne ?

À son tour, l’activiste politique libyen, résident aux États-Unis, «Kadour Saidi», a indiqué que la position algérienne avait changé, depuis la venue du nouveau président, et la stabilité du pays.

Il signala que l’Algérie avait imposé l’état d’alerte au niveau de ses frontières avec la Libye, s’attendant aux différentes évolutions possibles, et nota, également à «Arabi 21», qu’«il était fort probable que l’Algérie joue un rôle «préliminaire» contre les forces soutenant Haftar, spécialement l’Égypte et la France».

«L’Algérie possède une institution militaire forte, elle pourra rapidement mettre terme aux déviations égyptiennes et émiraties, spécialement si elle collaborait avec les Turques, et c’est ce que les jours à venir se chargeront de démontrer», avait-il ajouté.

Et bien qu’il exclue l’entrée directe de l’Armée algérienne en Libye, comme avait fait la Turquie, vu que l’Algérie s’attache au principe de ne jamais se mêler des affaires des pays voisins, il indiqua que «des variables imprévisibles risqueront de changer la donnée».

Un devoir régional qu’Alger devra assumer

De sa part, l’activiste civil du sud libyen, «Ismail Bazenka», estima qu’il était naturel que le GNA appelle l’Algérie à activer un accord sécuritaire, qu’ils avaient tous deux signé en 2001.

«Le GNA est une autorité légitime, représentant le peuple et la souveraineté nationale, il a entièrement le droit de demander de l’aide auprès de ses partenaires internationaux, et surtout auprès ses frères algériens», avait-il expliqué.

Selon lui, «l’approche et la demande ciblèrent l’Algérie, car c’est un pays voisin et frère, et sa position vis-à-vis de l’offensive de Haftar est claire. Pour cela, l’Algérie devra répondre aux évolutions de la région, et devra faire son devoir régional, surtout au sujet du dossier libyen».

En somme, il va de soi d’indiquer que le général à la retraite «Khalifa Haftar» en tête de milices armées, connues sous le nom de «l’armée de l’est de la Libye», est arrivé jusqu’aux frontières de l’Algérie, du Niger et du Tchad, dans une zone instable politiquement.

Faisant figure de pion guidé par des pays étrangers, qui cherchent à tirer profits des richesses de la région, les jours à venir se chargeront de dévoiler le tournant de la crise.

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