Libye : Le conseiller d’Erdogan n’exclut pas un accord avec les Russes et une résignation américaine

Courrier arabe

Lors d’une interview accordée au site al-Jazeera.net, Yacin Akatay, le conseiller du président turc, Recep Tayyip Erdogan, a parlé des dernières évolutions en Libye, à l’ombre de l’implication militaire de son pays et du rôle actif qu’il joue sur scène, n’excluant pas un accord avec les Russes et une résignation américaine pour calmer la scène libyenne selon la vision d’Ankara.

Yacine Akatay, le conseiller du président Erdogan a affirmé, hier samedi, que «les drones turcs avaient changé la donne au niveau des combats sur terrain», expliquant que leurs alliés, les forces du Gouvernement d’union nationale (GNA) avaient pu avancer et éliminer les milices de Khalifa Haftar de tout l’ouest libyen.

Il a toutefois indiqué que la situation à Syrte n’était pas résolue car les milices de Haftar se servaient des civils libyens comme boucliers humains. «Les forces légitimes du GNA soutenues par les drones turcs mettent du temps à prendre le contrôle de la ville, se souciant des vies des civils», avait-il noté.

Le conseiller du président a précisé qu’il était fort possible que son pays parvienne à établir un accord avec les Russes en Libye comme fut le cas en Syrie, «mais à condition que Tripoli approuve cette possibilité», avait-il souligné.

Il a indiqué que «les détails de l’accord conclu avec le président américain, Donald Trump, seraient annoncés au bon moment», affirmant que le succès du GNA avait obligé Trump à reconsidérer la vision avancée par la Turquie pour résoudre le conflit.

A cette occasion, il indiqua que les Émirats arabes unis (EAU) haïssaient la Turquie car cette dernière soutenait les révolutions populaires des peuples arabes.

«Les EAU ont soutenu le coup d’État tenté en Turquie et aussi ceux menés dans les autres pays musulmans», signalant qu’Abu Dhabi empêchait le Caire de collaborer avec Ankara, même lorsque l’intérêt du peuple égyptien se proposait.

Il est important de signaler que la Turquie s’est impliqué en Libye, en janvier dernier, après avoir signé un accord de collaboration sécuritaire avec le GNA, dans le but de repousser l’offensive armée menée par les milicess de Haftar contre Tripoli.

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