Libye : Le GNA accuse Haftar de massacres collectifs et demande à l’ONU d’ouvrir une enquête

Courrier arabe

En Libye, le Conseil présidentiel du Gouvernement d’union nationale (GNA) a accusé le général à la retraite, Khalifa Haftar, de commettre des massacres collectifs et de placer des mines dans les zones qui étaient sous le contrôle de ses troupes, appelant les Nations unies à lancer une enquête à ce sujet et à juger les responsables.

Le conseil présidentiel a proclamé «une dénonciation internationale et a appelé l’ONU à ouvrir une enquête, au sujet des crimes commis par les milices de Haftar, pour juger les coupables et leurs alliés».

Il nota, hier, lors d’un communiqué publié sur sa page officielle Facebook : «Le monde a pu voir les atrocités commises par les milices de Haftar, et pour lesquelles elles méritent d’être éliminées de tout plan de paix», soulignant que le GNA refusait toujours de négocier avec l’autre partie.

Il indiqua également que «des familles entières ont été tuées à Tarhounah et à Qasr bin Ghachir», regrettant le fait que «les victimes ont été jetées dans des puits d’eau, que des enfants ont été assassinés et que des hommes ont été enterrés vivants, les mains et les pieds attachés».

Guterres choqué par les cimetières collectifs

Entre-temps, le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, s’est dit « choqué par les cimetières collectifs retrouvés en Libye ».

Il déclara dans d’un communiqué diffusé par son porte-parole, Steven Di Jarek : «J’ai été profondément choqué en voyant les cimetières collectifs retrouvés dernièrement en Libye», appelant à l’ouverture d’une enquête totale et transparente et à présenter les coupables à la justice.

Rappelons que la ville de Tarhounah a été reprise par le GNA, depuis seulement deux semaines, après que les troupes de Haftar se soient repliées, laissant derrière eux une importante quantité d’armes russes et émiraties, selon les déclarations de Burkan al-Ghadab (Volcan de la colère).

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