Libye : Le ministère de l’intérieur appelle les villes occupées à se soulever contre la milice de Haftar

Le ministre libyen de l’Intérieur, Fethi Bachagha, a appelé, jeudi, les populations des villes occupées par les milices du général putschiste Khalifa Haftar, à se soulever contre ces milices, considérant que la libération de la capitale Tripoli (ouest) est le « début de la fin » du projet de la dictature dans l’ensemble de la Libye.

L’armée libyenne avait annoncé, plus tôt dans la journée du jeudi, avoir parachevé la libération de Tripoli, siège du gouvernement internationalement reconnu, et dont la légitimité et le pouvoir lui sont disputés par Haftar dans ce pays riche en pétrole.

Dans plusieurs tweets postés sur son compte, Bachagha a indiqué « qu’avec la libération de Tripoli, les illusions de ceux qui caressent le rêve de rétablir le pouvoir de la dictature et du pouvoir totalitaire de l’individu se sont brisées, les rêves et convoitises de ceux qui veulent s’ingérer dans les affaires de notre pays se sont évaporés, et à la faveur de la résolution de nos jeunes et des efforts de nos forces armées, l’envahisseur a été repoussé ».

« La fin de la rébellion à Tripoli est le début de la fin du projet de la dictature dans l’ensemble de la Libye et les habitants des villes prises en otage par ce projet se doivent de se soulever, afin d’éviter à leurs villes les affres de la guerre, et de retourner dans le giron de la légalité de l’Etat », a-t-il ajouté.

Les milices de Haftar ont occupé, avec l’appui de plusieurs pays arabes et européens, des régions de Tripoli, dans le cadre d’une attaque lancée le 4 avril 2019 pour prendre le contrôle de la capitale, faisant de nombreux morts et blessés parmi les civils, tout en causant d’importants dégâts matériels.

Le ministre a mis l’accent sur le fait que « la Libye ne sera que pour tous les Libyens et notre guerre après la libération sera celle de l’édification d’un Etat de justice, de liberté et de droit ».

Et Bachagha de poursuivre : « Le ministère de l’Intérieur lancera immédiatement la sécurisation des zones libérées récemment et déploiera les éléments de la police conformément à un plan précédemment élaboré, en dynamisant l’action des directions de sûreté et des postes de police, de nature à garantir les acquis de la libération et à réaliser la sécurité et l’application de la loi ».

Depuis le lancement de l’opération « Tempête de paix », le 25 mars dernier, les forces gouvernementales sont parvenues à libérer l’ensemble des villes du littoral occidental, la base militaire d’al-Wattiya et deux localités d’Al Djabal al Gharbi. Par ailleurs, le début du siège de la ville de Tarhouna, située à 90 kilomètres au sud-est de Tripoli, a été entamé.

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