Libye : Les dernières évolutions à savoir sur le pays

Courrier arabe

Alors que le dite Intelligence Online a signalé, lundi, que Paris préparait des rencontres entre les parties libyennes, le Conseil présidentiel a nié la participation de Fayez al-Sarraj à toute rencontre avec Khalifa Haftar. Et au moment où des sources libyennes parlent d’une démission proche de Fayez al-Sarraj, la Mission d’appui des Nations Unies en Libye (MANUL) demande des enquêtes au sujet des incidents qui se sont produits dans la ville d’al-Marj.

Le site français «Intelligence online» ait indiqué, selon ses sources, que «Paris se préparait à organiser une rencontre où les parties libyennes seraient présentes, avec la participation de Khalifa Haftar, d’Aguila Saleh et de Fayez al-Sarraj».

Ces propos ont poussé le Conseil présidentiel libyen à signaler que «Fayez al-Sarraj n’avait aucune intention de s’entretenir avec le général à la retraite Khalifa Haftar, ni dans un futur proche ni lointain».

Toutefois, le site français indiqua que «la réunion prévue se tiendra sous l’égide des Nations unies, et qu’elle sera une extension des discussions qui avaient débutées à Bouznika, au Maroc», expliquant que «Paris espérait également la participation des Allemands et des Italiens, dans le but de limiter le rôle joué par la Turquie en Libye».

Al-Sarraj démissionnera bientôt

Dans ce contexte, l’agence américaine, Bloomberg, a rapporté selon des responsables américains que «Fayez al-Sarraj prévoyait de déposer sa démission, vers la fin du mois».

Elle expliqua également, selon des responsables proches d’al-Sarraj, que «ce dernier serait maintenu temporairement dans son poste, jusqu’à ce que les discussions prévues à Genève le mois prochain se chargeront de former un nouveau gouvernement».

Aussi, l’agence nota, selon deux responsables libyens tenus à rester anonymes, que «la démission d’al-Sarraj permettra de réduire la pression car les parties auront plus de chance à se mettre d’accord pour former un nouveau conseil présidentiel, qui fusionnera les administrations du pays et qui organisera les prochaines élections».

«La démission d’al-Sarraj sera saluée par les partisans de Haftar, surtout les Emirats arabes unis et l’Égypte et facilitera les discussions pour résoudre la crise libyenne », avait-elle ajouté.

Au final, elle indiqua, selon des diplomates arabes et occidentaux que «même Haftar avait donné le feu vert à Aguila, lui permettant de proposer une initiative pour fusionner les institutions du pays, et de mener les discussions politiques en Libye», soulignant que «peut-être une lueur de réconciliation pouvait voir le jour».

La MANUL inquiétée par les incidents d’al-Marj

Par ailleurs, la Mission d’appui des Nations unies pour la Libye (MANUL) a signalé être inquiétée «au sujet des rapports communiqués depuis la ville d’al-Marj, et indiquent qu’un civil avait été tué et que 3 autres avaient été blessés, lors des manifestations qui s’étaient déclenchées dans la ville de l’Est libyen».

La MANUL appela, lors d’un communiqué, «à lancer une enquête immédiate et à libérer les détenus et les personnes interpellées arbitrairement lors des évènements», rappelant à toutes les parties que «les citoyens avaient le droit au rassemblement pacifique et à la liberté d’expression».

«Les manifestations, dans les différentes régions du pays se sont déclenchées à cause des conditions de vies misérables, imposées à la population, allant des coupures prolongées de l’eau et de l’électricité, à la corruption et à la mauvaise gestion et au manque des services fondamentaux», avait noté le communiqué.

Rappelons, dans cette optique, que de larges manifestations populaires se sont déclenchées dans l’Est libyen, contrôlé par les milices de Khalifa Haftar, et furent violemment repoussées par les forces de l’ordre, faisant un mort dans la ville d’al-Marj et plusieurs blessés dans les différentes villes.

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