Libye: Les Émirats arabes unis ont vendu à Haftar un navire de guerre pour 10 fois son prix

Courrier arabe

Le journal irlandais «The Irish Time» a révélé qu’une compagnie travaillant aux Émirats arabes unis (EAU) aurait vendu un navire de guerre au général libyen à la retraite, «Khalifa Haftar», «10 fois plus cher que son prix réel», au moment où la classe politique libyenne a appelé à l’ouverture d’une enquête à ce sujet.

Intitulé: «Le prince libyen de la guerre a payé 1,35 millions d’euros pour acheter un navire de guerre», le rapport du journal raconta l’histoire d’un navire, que l’Irlande avait vendu à «110 mille euros», et que la compagnie émiratie avait acheté, à travers un médiateur hollandais au prix de «473 mille euros».

Basé sur un rapport d’expertise des Nations unies, le rapport médiatique expliqua ensuite qu’«en 2018, la compagnie émiratie avait vendu le navire au général à la retraite libyen, au prix de 1,35 millions d’euros», signalant que les EAU, à travers cette vente avaient violé la loi d’interdiction d’armement, imposée à la Libye depuis 2011.

La classe politique libyenne dénonce une corruption

Aussi tôt annoncée, la nouvelle a déclenchée une vague de colère au sein de la classe politique libyenne. L’ancienne ministre de la Santé «Fatma Hamroush» fut la première à intervenir, en notant: «Le navire fut vendu par la marine irlandaise à 100 mille euros à un médiateur, qui l’a revendu à 473 mille euros aux EAU, puis acheté par la Libye à un million 350 mille euros. Il servait à détecter les pirates, puis fut transformé à un navire de guerre baptisé «al-Karama» (Dignité)».

Elle signala que l’importante différence du prix d’achat et de vente, impliquait les deux parties (libyenne et émiratie) dans une affaire de corruption, et appela à l’ouverture d’une enquête au sujet de l’affaire.

Notons dans ce contexte, que le bureau informationnel des milices de Haftar avait diffusé, l’année passée, une vidéo démontrant le navire irlandais, comme étant «l’une des pièces récupérées, après des années qu’elle a passé à l’étranger».

À ce sujet, le ministère irlandais de la Défense avait affirmé à l’époque, que «l’Irlande n’était pas responsable de l’arrivée du navire dans les mains de Haftar», signalant qu’elle l’avait entièrement désarmé, après sa mise hors service, avant de le vendre au médiateur hollandais.

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