Libye : Les Émirats arabes unis se tournent vers Israël pour équiper les milices de Khalifa Haftar

Courrier arabe

Des sources ont déclaré que les Émirats arabes unis (EAU) avaient acheté un système développé de défense antiaérienne depuis Israël, au profit du général libyen à la retraite, Khalifa Haftar, afin qu’il puisse repousser les attaques menées contre ses milices par l’aviation du Gouvernement d’union nationale (GNA) et les drones turcs.

Les sources ont déclaré, au journal électronique al-Araby al-Jadeed, que «les EAU étaient en état d’alerte maximale, pour tenter de sauver la campagne militaire de Khalifa Haftar, et lui permettre de garder le contrôle des zones qu’il domine autours de Tripoli».

Elles expliquent que «les EAU avaient conclu un marché avec Tel Aviv, pour fournir à Haftar un système de défense antiaérienne, fabriqué par l’une des firmes israéliennes spécialisés dans les équipements militaires de la défense».

«Les équipements ont directement été transférés vers l’Égypte, qui se charge d’entraîner quelques un des officiers de Haftar à les utiliser, avant de les envoyer en Libye», avaient-elles ajouté.

Ceci se présente une semaine après l’échec colossal que Haftar a subi, au niveau des axes d’al-Wachka et de Syrte, où il a perdu près de 12 de ses hauts chefs, en plus des dégâts matériels énormes qu’il a encaissé, suite aux raids aériens que l’aviation du GNA a mené contre les positions de ses milices.

Le Caire pénalisé par ses problèmes financiers

Toutefois, les sources ont noté que le Caire avait dernièrement refusé d’envoyer son aviation pour mener des frappes aériennes et attaquer les forces du GNA, à cause des coûts excessifs d’une telle opération.

Selon elles, l’Égypte préfère rester sur ses distances au sujet de la Libye, car elle se fait écraser par le poids de la crise du coronavirus, et peine à régler ses dépenses et à trouver du financement pour s’en sortir.

Précédemment, des sources avaient révélé que la Jordanie avait livré 6 drones chinois à Khalifa Haftar, en fonction d’un contrat financé par les EAU, l’allié fort du général libyen à la retraite.

Et bien qu’actuellement, la situation sur terrain soit dominée par le GNA, les observateurs redoutent que ces équipements, qui pourront entrer en action à tout moment, risquent de changer la donne et d’entraîner le conflit libyen dans une tournure plus grave.

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