Libye : Les Émirats arabes unis continuent de construire des bases militaires malgré les dénonciations internationales  

Courrier arabe

Bien que le dernier rapport, rédigé par les experts des Nations Unies, ait clairement dénoncé la violation de la loi internationale d’interdiction d’armes en Libye, par les Émirats arabes unis (EAU) et d’autres pays qui appuient le général libyen à la retraite Khalifa Haftar, Abu-Dhabi continue de construire des bases militaires dans la région, tournant le dos aux proclamations internationales.

L’opération «Borkan al-Ghadab» (volcan de la colère) affiliée au Gouvernement d’union nationale (GNA), a publié, hier vendredi, des images prises par satellite, durant les mois de septembre et d’octobre derniers, démontrant l’arrivée d’un avion de type «Iliouchine-76» et d’un hélicoptère de type «Black Hawk», vers la base aérienne «al-Khadem», au sud de la ville «al-Marj», où se trouve le camp militaire principal de Khalifa Haftar.

De même, les nombreuses preuves, annoncées par les forces du GNA, affirment une présence directe des EAU aux alentours de Tripoli, et sur s’autres axes au pays, révélant ce que les observateurs qualifièrent de «plan d’extension», dans ce qui suit, nous exposerons les points libyens les plus important où sont centrés les Émiratis.

La base «al-Khadem», un point de liaison

Située à mille km de Tripoli, c’est cette base aérienne qui approvisionne les milices de Haftar au camp «al-Rajma», en 2018, plusieurs rapports y ont évoqué une présence émiratie, affirmant la détection d’avions «Wing Loong» et d’«Air Tractor», en plus d’avion de transport émiratis «C-17 Globemaster» et «C-130 Hercules», tout en signalant leur mouvement sur la piste de la base et son évolution.

De sa part, une source de sécurité des milices de Haftar a révélé que jusqu’à la fin de l’année 2018, deux unités de forces spéciales émiraties se trouvaient dans la base, parlant également du développement de sa structure, assuré par les EAU, et nota que les drones émiratis envoyés pour appuyer Haftar étaient arrivés à travers cette base.

La base «al-Kharouba», une porte vers l’Afrique

Cette base, qui se trouve dans l’extrême sud de la Libye, près des frontières égypto-soudanaises, et qui représente la base émiratie la plus importante au pays a suscité l’intrigue du site «Intelligence Online» consacré aux services de renseignement d’Etat, qui avait affirmé en avril dernier, que les EAU exploitaient cette base, et indiqua que deux des milices de Haftar, pilotaient des avions émiraties de type «Air Tractor», se trouvant dans la base pour lancer des frappes contre les opposants du général libyen à la retraite.

De son côté, une source militaire affirma au journal «al-Arabi al-Jadeed» que «la base était le lieu où les EAU entraînaient leurs combattants, qui participent à la guerre libyenne», et nota qu’elle assurait également le regroupement des mercenaires africains, notamment les «Janjaweed» soudanais, et qu’elle se chargeait de les envoyer aux fronts de combat à Tripoli.

La base «al-Jafra», un œil sur le pétrole   

Une importante structure militaire, qui supervise le «Croissant pétrolier», dont le responsable affirme: «Elle ne fut pas seulement occupée par les Émiratis, mais aussi par les Français, qui dirigeaient la chambre opérationnelle principale de l’offensive de Tripoli, avant leur retrait».

D’autres positions pour maintenir le contrôle  

La source, citée précédemment, continue en déclarant qu’hormis ces bases, les EAU occupaient plusieurs positions en Libye, telle la base de «Martouba», dirigée à l’est du pays conjointement avec l’Égypte, pour assurer la protection des milices de Haftar, qui avancent vers «Darna».

Elle affirma également, que des officiers émiratis avaient visité, à plusieurs reprises, les bases de «Temhent» et de «Sarra» au sud du pays, affirmant que les citoyens les avaient vu en train de chasser au désert.

Au final, la source déclara: «Les radars des grandes pays savent très bien que les Émiratis sont ceux qui pilotent les drones, sauf qu’il importe de signaler que leur présence, visant à l’extension, dépasse les frontières libyennes, et cherche à se lancer vers l’Afrique».

Parlant d’une effroyable machine de domination en marche, prête à tout faire pour aboutir à ces fins, la source, comme plusieurs de ses semblables espère que le monde puisse intervenir, pour résoudre la crise libyenne et éviter qu’une catastrophe se produise dans la région.

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