Libye : Les forces du GNA attaquent un convoi d’armes destiné aux milices de Haftar

Le gouvernement libyen d’entente nationale (GNA), seul représentant légitime de la Libye, a rendu public, jeudi, des images du moment où un convoi transportant des munitions vers des milices affiliées au général à la retraite, Khalifa Haftar, a été abattu par des drones armés.

Sur les images partagées par le bureau de presse de l’opération Volcan de la Colère, menée par les forces gouvernementales en Libye, on voit que les munitions dans les véhicules ciblés à la suite de l’opération aérienne ont provoqué des explosions successives et qu’une arme du convoi, possiblement un missile, explose dans le ciel après avoir dessiné des cercles.

Dans une déclaration écrite du bureau de presse de l’opération, il est précisé que les images en question rendent compte du moment où un camion transportant des armes et des munitions, ainsi que quelques petites camionnettes, destinées aux milices affiliées au général à la retraite positionnées à Tarhouna, ont été abattues par des drones armés sur la route de Karyat-Nesme.

Les forces affiliées au GNA ont récemment effectué de grandes avancées militaires dans l’ouest du pays, en débarrassant environ 3 000 kilomètres carrés de la zone, des miliciens de Haftar.

Les forces gouvernementales ont lancé une opération pour reprendre la ville de Tarhouna, utilisée comme centre d’opérations et de ravitaillement dans les attaques des milices Haftar menées contre la capitale.

Après les récentes avancées du gouvernement légitime dans le domaine militaire, Haftar a affirmé que « l’accord de Skhirat adopté par l’ONU, [qui décrit le processus de transition politique], n’était plus valide ».

« Une décision devrait être prise concernant de l’institution appropriée pour diriger le pays », a ajouté le général putschiste.

Après ce discours, les partisans de Haftar sont descendus dans la rue et ont organisé des manifestations qui ont demandé au général à la retraite de prendre le pouvoir.

Quelques jours plus tard, Haftar est allé devant les caméras et a affirmé que l’accord de Skhirat n’était plus valide et qu’ « il a accepté l’autorité que le peuple lui a donnée ».

Cependant, cette tentative de Haftar, qui signifiait également un coup d’État pour ses alliés dans sa propre région, a dû faire face l’hostilité de la communauté internationale.

Ahmed al-Mismari, porte-parole du groupe armé appelé « Armée nationale libyenne », affiliée à Haftar, a souligné avoir déclaré un cessez-le-feu unilatéral au cours du mois de Ramadan, mais quelques heures seulement avant cette annonce, la milice affiliée à Haftar avait mené des attaques à la roquette au sud de la capitale, Tripoli.

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