Libye : les milices de Haftar violent à nouveau le cessez-le-feu

L’armée libyenne a annoncé, mercredi, que les milices du général rebelle, Khalifa Haftar, ont tiré 6 roquettes Grad contre les positions de l’armée à l’ouest de la ville de Syrte, dans le nord du pays, ce qui constitue la deuxième violation du cessez-le-feu en 3 jours.

C’est ce qui ressort d’une déclaration du porte-parole de l’armée libyenne, le colonel Mohammed Gnounou, publiée sur la page « Facebook » de l’opération « Volcan de la colère ».

« Nos forces ont constaté une violation du cessez-le-feu à 00:06 (22:06 GMT mardi soir), la deuxième du genre en moins de 72 heures », a déclaré Gnounou.

Et de poursuivre : « La milice terroriste de Haftar a tiré 6 roquettes Grad contre les positions de nos forces à l’ouest de Syrte ».

Il a expliqué que l’armée libyenne est « prête et attend les instructions du chef suprême de l’armée (Fayez Al-Sarraj) pour répondre à ces attaques au moment et à l’endroit appropriés ».

La première violation du cessez-le-feu a été annoncée par l’armée libyenne le 27 août. La milice du général putschiste, Khalifa Haftar, avait alors tiré plus d’une douzaine de roquettes Grad contre les positions des forces gouvernementales à l’ouest de Syrte.

En réponse à l’annonce de l’armée libyenne, le porte-parole de la milice de Haftar, Ahmed Al-Mesmari, avait alors affirmé que le cessez-le-feu n’avait pas été violé, affirmant que « le but du gouvernement libyen en parlant d’une violation du cessez-le-feu est de couvrir les manifestations de Tripoli ».

Un cessez le feu prévaut en Libye depuis le 21 août dernier, conformément à deux déclarations simultanées du Conseil présidentiel du gouvernement libyen et de la Chambre des représentants de Tobrouk (Est) pro-Haftar, qui dispute au gouvernement la légitimité et l’autorité sur le pays.

Les deux déclarations ont convergé sur des points communs, notamment le cessez-le-feu et la tenue d’élections présidentielles et législatives. Elles ont été largement saluées par la communauté internationale et les pays arabes, tandis que le porte-parole de Haftar, Ahmed Al-Mismari, a dénoncé l’initiative de cessez-le-feu.

Le gouvernement libyen s’efforce de rétablir la sécurité et d’améliorer les services publics, qui se sont gravement détériorés suite à l’attaque contre la capitale libyenne lancée, en avril 2019, par les milices du général renégat Haftar et soutenue par des pays arabes et occidentaux.

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