Libye: Misurata bombardée par Haftar pour avoir soutenu Tripoli

Courrier arabe

En Libye, des chasseurs de guerres appartenant aux milices du général à la retraite Khalifa Haftar, ont mené hier une série de raids aériens sur la ville de Misurata, fidèle alliée du Gouvernement d’union nationale (GNA), dans une tentation de briser l’alliance, et d’affaiblir la résistance à Tripoli la capitale.

Lors d’un communiqué diffusé aujourd’hui, la direction générale des milices des Haftar a déclaré, que «11 raids aériens ont été lancés sur les secteurs de la défense aérienne au siège de l’école de l’aviation de la ville».

À son tour, «Ahmed el-Mesmari» le porte-parole des milices, a noté que «les raids avaient ciblé des structures au sein de l’école, qui étaient utilisées pour lancer des drones», parlant également de la destruction de la chambre de contrôle, et de plusieurs entrepôts de missiles.

El-Mesmari qui avait accusé le GNA «de soutenir les fractions terroristes au sud», a affirmé que les milices se rassemblaient à l’entrée de la ville, s’apprêtant à la conquérir dans les prochaines heures.

Tentations de division  

Le communiqué des milices affirma que le GNA avait fait de Misurata une cible légale pour les chasseurs de Haftar, mentionnant que «les raids pouvaient s’arrêtés si les citoyens restaient neutres, et s’abstenaient de fournir les aides aux forces du GNA».

De son côté, un haut responsable gouvernemental libyen a rapporté au site informationnel «al-Araby al-Jadeed», que des plans égyptiens étaient en action, pour pousser le conseil militaire de la ville à négocier avec Haftar pour mettre fin aux affrontements interminables dans les axes de Tripoli.

Par ailleurs, l’analyste politique libyen «Said al-Jaouachi» a signalé que «les attaques aériennes féroces sur Misurata, faisaient partie du plan qui vise à isoler les forces de la ville, vue qu’elles entravaient l’avancée des milices vers Tripoli».

L’extension de la défaite

Said al-Jaouachi expliqua que «le communiqué de Haftar représentait clairement ses ambitions soutenues actuellement par l’Égypte», affirmant «qu’il témoignait de la force de la ville de Misurata, et qu’il excluait la possibilité de sa chute dans les mains des rebelles, tant que les soldats, sur tous les fronts tenaient bon», il estima que les violents bombardements étaient en représailles aux échecs encaissés à Murzeg, notant que Haftar se battait loin des axes de Tripoli, qui commencent à se calmer depuis quelque temps.

Dernièrement, les forces de la protection du sud, sous la direction du GNA avaient annoncées leur la prise total du contrôle de la ville de Murzeg, soulignant avoir «chasser les milices armées qui la contrôlaient», une victoire chère payée, car elle engendra la mort de 90 civils, et l’exode de plus de 1200 autres, selon les statistiques du comité des Nations unies.

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